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Les PAROLES de les CHANSONS !

 

De la toute preum's à la toute der, absolument TOUS les textes d'absolument toutes les chansons Amid'tafemmiennes comme Mutantes, même celles que j'ai pas complètement écrites et aussi quelques inédites, pour les celleusses qui voudraient tout apprendre par cœur...


1993 Rocker

ROCKER

(David "Le DâV" Vincent - Romain / Le DâV)
 
 
Mon père est au lit,
Ma mère y est aussi.
Ma sœur fait la putain
Et moi, je branl' le chien.
 
Moi, chuis pas un pédé,
J'aim' pas m'faire enculer.
Quand y s'agit d'baiser,
Moi je sais assurer.
 
REFRAIN :
Je suis un rocker !
Je suis un rocker !
Han han, un rocker !
 
Avec la meul' que j'ai tirée,
Un rien customisée,
Gonflée à fond les ballons
Comme une Harley Davidson.
 
Ouais j'aime aussi fumer
Tout c'qui est prohibé.
Sniffer, shooter, gerber :
C'est pour mieux délirer.
 
REFRAIN
 
La Camino Real,
Ça oui, c'est radical.
Comm' chuis pas un tocard,
Je bois pas qu'du Ricard.
 
Un tub' de gomina
Pour mieux s'coller les doigts,
Un' banane en béton
Pour mieux défoncer les fronts.
 
REFRAIN
 
Perfecto, tiags, bagouzes,
Pour fair' chier les barbouzes.
Tatouage "mort aux vaches",
Pour sûr, eh ! Moi j'arrache'!
 
Pour un' caisse explosée,
Je viens d'me fair' serrer.
Et même un' fois en taule :
Ma vie pour l'Rock'n'Roll !!!
 
REFRAIN
 
 
(février 1993)

1994 Lapin manqué

LAPIN MANQUÉ

(David "Le DâV" Vincent / Le DâV)
 
 
Je sortais dehors de chez moi,
Il faisait bien chaud et pô froid.
Le soleil montrait son disque rond,
Était bien haut dans l'horizon.
 
Je descendais en bas d'la ville
À caus' que d’un rencard à fille.
Marcelline, que just' pour lui plaire,
J'avais fait des dépens's somptuaires.
 
REFRAIN :
Lapin manqué !
Lapin manqué !
Lapin manqué !
Lapin manqué !
 
Dans la conjoncture actuelle,
L'amour, il donne pas des ailes.
Mais moi, j'prévois jamais d’avance
Quand d'amour, je vais tomber en transe.
 
Tous les deux pas, j'sautais en l'air,
Car en effet j'en ai pô l'air
Mais de moi, les fill's, ell's s'accrochent,
Voir' mêm' des bell's et des pô moches.
 
REFRAIN
 
Ell' m'avait donné rendez-vous
Dans les coins d'la rue du Bayou,
En m'disant plein d'beaux compliments,
Surtout qu'j'étais un mirag' déc'vant.
 
Par un hasard con imprévu,
La belle ne s'y trouvait plus.
Ça m'a mis d’humeur noir foncé,
J'ai fini aux put's pour décramper !!!
 
REFRAIN
(septembre 1994)

1994 Z'elle est morte

Z’ELLE EST MORTE

(David "Le DâV" Vincent / Thomas "Titom" Cousinier)

 

J'ai connu t'une fille
Vivant dans la misère,
Femm' de triste vie
N'ayant ni père et mère.
 
REFRAIN :
Mais z'elle est morte.
Oui, z'elle est morte,
Là, dans le caniveau,
Méprisée par la foule.
 
Ell' portait des mitaines
Dévorées par les mites.
Ell' faisait de la peine
Mêm' z'aux jésuites.
 
Elle avait un bonnet
Avec un pompon dessus.
Oui, elle avait un bonnet,
Ell' l'avait pas au cul.
 
REFRAIN
 
Elle vendait des pommes,
Des pommes à dix sous,
Croyant séduire les hommes
Aux désirs si fous.
 
Les gens la foudroyaient du regard,
Instant de haine gratuite,
Misérable sur ce quai de gare,
La délaissant si vite.
 
REFRAIN
 
Pour gagner plus d'argent,
Ell' salissait son corps.
Mais malgré tout le temps,
Ell' gagnait pas de l'or.
Lassée d'son existence,
Ayant perdu tout t'espoir,
Perdu toute décence
En se mettant z'à boire.
 
REFRAIN
 
Ell' tomba sur un mich'ton
Qui la viola dans z'un' ruelle
En lui collant des gnons,
Il mit la vie z'en elle.
 
Mais plutôt qu'd'enfanter,
Ell' s'avorta toute seule
À coups d'cintre rouillé,
L'fœtus à la poubelle.
 
REFRAIN
 
Par un soir de déprime,
Rejetée comme toujours,
Ell' chuta dans l'abîme,
Mettant fin t'à ses jours.
 
On retrouva son corps
Sur les berges de la Seine.
Que c'est triste une mort
Provoquée par la peine.
 
REFRAIN
 
Mais moi, cette fille
Vivant dans la misère,
Sa déplorable vie,
J'n'en avais pas que faire.
 
La voyant chaque jour,
Un' beauté dans la crasse,
J'éprouvais de l’amour
Pour cett' femme si lasse.
Mais… z'à présent,
Mon n'amour impossible
Sombre dans le néant
D'un' vie devenut' pénible.
 
REFRAIN :
Car z'elle est morte.
Oui, z'elle est morte,
Là, dans le caniveau,
Méprisée par la foule.
 
Ce soir, j'ai décidé
De la rejoindre enfin.
Je vais la retrouver,
Me reposer sur son sein.
 
REFRAIN :
Mais z'il est mort.
Oui, z'il est mort,
Là, pendu t'au plafond,
Ignoré par la foule.
 
Z'ils sont morts,
Z'ils sont morts,
Z'ils sont morts,
Z'ils sont morts,
Z'ils sont morts,
Z'ils sont morts,
Z'ils sont morts,
Z'ils sont morts,
Z'ils sont morts,
Z'ils sont morts…
 
Que c'est triste la mort.
(novembre 1994)
(retouches août 2003)

1995 Love Story

LOVE STORY

(David "Le DâV" Vincent / Le DâV)
 
 
Passer tout's ses nuits tout seul,
C'est pas très attrayant.
C’est p't'êt' à caus' de ma gueule,
Sûr que j'fais pô aimant.
Ça fait bien trois ans d'galère
Sans mêm' trouver un' fille,
M'restait plus qu'un' chose à faire :
36 15 Cod' Frifri.
 
REFRAIN:
Love!
Love!
Lov' Story !!!
 
Après deux ou trois refus,
J'ai enfin un rencard.
"JF super bien foutue
Cherch' homm' pas trop avare."
Au lieu d'un' gonzess' canon,
J'tomb' sur un' boul' de graisse,
La tronch' pleine de boutons,
J'ai pô donné d’adresse.
 
REFRAIN
 
La deuze étant mieux lotie
Malgré sa pair' d'lunettes,
Des culs d'bouteille assortis
À son tricot moquette.
Ell' voulait voir un navet
Long de quatre ou cinq heures.
Mais quand j'me suis réveillé,
Retour dans mon malheur.
 
REFRAIN
 
J'ai retrouvé le sourire
Lorsque m'est apparue
Un' gonzess' couvert' de cuir
Et de clous jusqu'au cul.
Quand ell' m’attacha au pieu
Et sortit son grand fouet,
Je n'ai trouvé ça sérieux
Qu'après avoir morflé.
 
REFRAIN
 
En désespoir de cause,
J'étais prêt à laisser tomber
Quand j'vis débarquer un' chose
Genr' monstre d'série B.
Ell' r'ssemblait à Muriell' Bolle,
Plus grasse et vraiment pire,
Et avec son air de folle,
J'ai bien cru qu'j'allais m’enfuir.
 
REFRAIN
 
Maint'nant que j'l'ai baisée,
J'me suis enfin marié :
Quand on est gros, moche et con,
Y'a pô d’aut' solutions, non !
 
REFRAIN
 
 
 
(décembre 1995)

1995 Il chant' faux

IL CHANT’ FAUX

(David "Le DâV" Vincent / Le DâV)
 
 
Dans un p'tit bastringue,
Délaissé de tous,
Accoudé au zinc,
Il cuve sa mousse,
Rumin' sa détresse,
Hésitant à r'prendre
Une pinte de Guinness
Avant d'se pendre.
 
Dans un dernier élan
D'optimisme éthylique,
Il se lèv' lentement,
Réveillé par la zique.
Il gueule à tue-tête,
Renversant son bock,
Hurle comme une bête
Et couvr' le juk'-box.
 
REFRAIN :
Il chant' faux / Personn' ne supporte
Il chant' faux / Qu'il pouss' la chansonnette.
Il chant' faux / Y s'fait foutre à la porte
Il chant' faux / Avant d'fair' foirer la fête !
 
À forc' de frustration,
Il décide un beau jour
Poussé par la passion,
D'prendre un' guitar' pour
Chanter dans les rues,
Y mettre un peu d’ambiance.
Peut pas dir' qu’on afflue,
Apprécie ou danse.
 
Quand on l'entend beugler,
On fuit, c’est normal.
Il fait même éclater
Les verr's, c’est pô mal !
 
Il défris' les crépus,
Voir' crèv' les tympans.
Les gens n'en peuvent plus
Et s'cass'nt en courant.
 
REFRAIN :
Il chant' faux / On lui lanc' des tomates,
Il chant' faux / Des œufs ou des cailloux.
Il chant' faux / On lui fil' des coups d'lattes
Il chant' faux / Tant il pousse à bout !
 
Pourtant il adore
Picoler et chanter.
Il a peut-être tort
D'vouloir persister :
Sa voix de pochtron,
D'supporter de foot,
Fait perdre la raison
À ceux qui l'écoutent.
 
L'aurait aimé chanter
Comm' Bruel, Pagny,
Sardou ou Hallyday.
Mais il s'égosille
Comme un porc castré
Qui aurait avalé
Un' crécelle cassée
Et désaccordée.
 
REFRAIN :
Il chant' faux / Malgré tous ses efforts,
Il chant' faux / Y s'prend four sur four.
Il chant' faux / Car il hurle à la mort
Il chant' faux / Et rend les gens sourds !!!
 
 
(décembre 1995)

1996 Muriel Bolle

MURIEL BOLLE

(David "Le DâV" Vincent / Le DâV)
 
 
REFRAIN :
Je m'appell' Muriel Bolle.
Je m'appell' Muriel Bolle.
Je m'appell' Muriel Bolle.
Je m'appell' Muriel Boll' bolbolobobobol !
 
Le matin, je r'gard' passer les trains.
C'est rigolo un train.
Ça pass' tout vite un train.
On a pô l'temps d'le voir, le train !
Les rails aussi, c'est rigolo les rails.
Y'en a deux.
Y'a du mâch'fer au milieu.
Quand y'a du soleil, ça éblouit.
On voit rien non plus, les rails !
 
REFRAIN
 
Quand j'en ai marr' de r'garder
Les trains passer
Tout' la journée,
Je brout', je brout' l'herbe du pré.
Mais à forc' de brouter, j'm'ennuie
Tout le restant de la journée.
Les trains, les rails et l'herbe du pré :
Môôônh, j'me fais chier !!!
 
REFRAIN
 
C'est pô que j'm'en cogne,
Ni que j'm'en lav' les pognes,
Mais pour m'changer les idées,
Pour m'aérer la trogne,
J'préfèr' quand mêm' r'garder passer
Les sacs-poubell's dans la Vologne !
 
Mais un jour, j'ai mangé un truc pô bon.
Et depuis, j'ai un peu pété les plombs.
Au fond, la farin' de mouton,
Ça rend con !!!
 
REFRAIN
 
(février 1996)

1996 Dis tonton...

DIS TONTON…

(David "Le DâV" Vincent / Le DâV)
 
 
Dis tonton, pourquoi tu tousses ?
Tu as la voie toute enrouée,
La gorg' quelque peu enflammée,
De la morv' qui te coul' du nez.
T'arrêt's pas de te moucher.
 
Dis tonton, pourquoi tu tousses ?
Tu crach's des tonnes de glaires
Qui tir'nt entre le jaune et l'vert,
Des bouts d'blob qui gicl'nt en l’air,
Sur les murs, la moquett', par terre.
Dis tonton, pourquoi tu tousses ?...
 
- "J'ai une trachéo !
Pass'-moi une goldo !!!"
 
Dis tonton, pourquoi tu râles ?
Tu as de drôl's de ganglions
Qui ressembl'nt à des ballons
De basket. Quell' drôl' d’impression
De te voir la glotte au menton !
 
Dis tonton, pourquoi tu râles ?
Dis, t'aurais pas un peu muté ?
Du papier-ponc' dans le gosier,
T’arriv's mêm' plus à jacter
À caus' de ce goitr' tuméfié.
Dis tonton, pourquoi tu râles ?...
 
- "J'ai une trachéo !
Pass'-moi une goldo !!!"
 
Dis tonton, pourquoi tu craches ?
On rigolait bien au début,
Mêm' si tu gerbais du pus.
Ça glissait, bien entendu,
Ça passait pô inaperçu.
 
Dis tonton, pourquoi tu craches ?
Maintenant, c'est moins évident.
Ça devient vite écœurant
Vu qu'tu te vid's de ton sang,
Et puis ça tache les vêt'ments.
Dis tonton, pourquoi tu craches ?...
 
(crachat)
 
Dis tonton, tu dis plus rien ?
T'as l'air de te plaire à l'hosto.
Y t'gât'nt ici, t'es le fayot,
Mais t'as plus l'droit aux goldos :
Faut souffrir pour être beau.
 
Dis tonton, tu dis plus rien ?
Tu réponds pas, t'es muet ?
Tu pourrais au moins parler.
Ah ouais, c'est vrai, j'oubliais :
La petit' bêt' t'a dévoré.
Dis tonton, tu dis plus rien ?...
 
Chais pô, moi…
Tousse au moins !!!
 
 
(mai 1996)

1996 Le Miracle de l'Amore

LE MIRACLE DE L’AMORE

(David "Le DâV" Vincent / Le DâV)
 
 
Tu étais une fille, moi j'étais un garçon.
Tu portais une jupe et moi un pantalon.
J'avais les cheveux courts et toi les cheveux longs.
De quoi faire… un' chanson.
 
T'avais l'air d'une idiote, moi j'avais l'air d'un con.
Tu fumais des Vogue menthol, je fumais des Winston.
L'amour grand, fort et beau ne connaît pas la raison.
Ce fut… le coup de foudre.
 
REFRAIN :
C'est ça le grand amour,
Celui qui dur' toujours,
Tout's les nuits, tous les jours.
Rien ne surpass' l'amour !
 
Nous nous somm's retrouvés à dîner le mêm' soir
Dans un p'tit restaurant modest', moche et ringard.
Tu as pris un knack-frit's et moi un' quiche au lard.
J'ai payé… l'addition.
 
Je t'ai invité chez moi pour terminer la soirée.
Tous deux assis côte à côte, nous avons bu du thé.
Nos corps entrelacés, allongés su'l' canapé,
Nous nous so… mmes aimés !
 
REFRAIN
 
De nos deux vies ce fut le moment le plus fort.
Quoiqu'il puiss' t'arriver, je t'aimerai encore.
Nous somm's faits l'un pour l'autre, et ce jusqu'à la mort :
Tu m'as r'filé… le sida !
 
REFRAIN
 
(juin 1996)

1996 Mort aux pigeons !

MORT AUX PIGEONS !

(David "Le DâV" Vincent / Le DâV)
 
 
Il existe des mass's de gens
Aux ambitions des plus étranges,
Dont certains d'leurs comportements
Intrigu'nt, inquièt'nt ou mêm' dérangent.
Du taré qui gueul' dans la rue
Sans motivations apparentes,
Insult' les passants de locdus,
Se parl' tout seul ou se lamente,
Au grav' déviant psychiatrique
Qui tue en série, bouff' sa merde
Ou qui pour un môm' chop' la trique :
Chacun vie sa vie et s'démerde !
 
Mais j'soupçonne un' de mes voisines
D'être on n'peut plus déjantée,
En nourrissant la pir' vermine
Qu'l'urbanisme ait pu engendrer.
 
REFRAIN :
Ma voisin' file à bouffer aux pigeons.
Y'a plus bizarr' mais y'a pas plus con
D'filer d'la bouffe aux pigeons !
 
Tous les jours, à la même heure,
Ell' descend just' devant l'entrée,
Nourrir ces oiseaux de malheur
Avec aux lèvr's un sourir' niais.
Moi qu'habite au premier étage,
Avec son pain, j'la vois qu'arrive.
J'la foutrais bien dans une cage
Pour mieux comprendr' c'qui la motive.
 
REFRAIN
 
On peut pas dir' qu'les pigeons soient
D'une intelligence suprême,
Mais ils sont, cela va de soi,
Des bestiaux d'un' sal'té extrême.
Malgré ça, au lieu d'leur filer
Des coups d'pieds ou d'la mort-aux-rats,
Cett' gross' vach' leur file à bouffer.
Les pigeons, c'est pir' que les rats !
 
REFRAIN
 
Ne me demandez pas pourquoi
Je n'arriv' pas à supporter
Ces usines volantes à gua-
-No nourries par cett' déjantée.
Pourtant chuis du genr' tolérant,
Mais l'envie de prendre un' massue
M'étreint, question de défoul'ment.
Moi les pigeons, j'leur chie dessus !!!
 
REFRAIN
 
(novembre 1996)

1997 Les bigotes et le clodo

LES BIGOTES ET LE CLODO

(David "Le DâV" Vincent / Le DâV)
 
 
Dimanche au sortir de l'office,
Quelques grenouill's de bénitier,
Gonflées par le sermon s'unissent
Dans un même élan d'charité,
Fouillent le fond d'leur portefeuille
Pour réunir quelques pièc's jaunes,
Afin de flatter leur orgueil,
Les offrant au loqu'teux qui zone.
Sur le parvis, il tend la main,
Sachant qu'il s'agit d’un échange :
Lui pourra s'ach'ter un bout d'pain,
Ell's pourront visiter les anges…
Ell's pourront visiter les anges.
 
 
Entre les bigot's et l'clodo
S'est créé un lien étroit et fort.
Les petit's vieill's peuvent redo-
-Rer leur blason sans trop d'efforts,
S'ach'ter un' bonn' conscienc' chrétienne
Pour tout' la semaine à venir.
Les pauvr's ont, qu'à cela ne tienne,
Besoin de se faire entret'nir.
Quant au clochard, lui, n'est pas dupe :
S'il fait la manche à cet endroit
Précis, ce n'est pas pour leur jupe,
Mais pour l'argent, c'est dans ses droits…
Mais pour l'argent, c'est dans ses droits.
 
 
Par un dimanch' matin d'hiver,
De ceux où tous les thermomètres
Implosent, de ceux où sévère
Et sain, le grand froid règne en maître.
Les dévôt's sont au rendez-vous,
Qu'il pleuve, qu'il vente ou qu'il neige.
D'vant dieu, ell's sont au garde-à-vous,
Et prient, prient, prient encor', j'abrège...
Pour un sermon ou un' confesse,
Aucun sacrific' n'est de trop.
Les bigot's se gèlent les fesses,
À l'églis', tiens ! Pas au bistrot…
À l'églis', tiens ! Pas au bistrot.
 
 
Mais quand au sortir de l'office,
Ces vieill's grenouill's de bénitier,
Gonflées par le sermon jouissent
À la seule idée d'spéculer,
Sur le parvis, y'a plus d'charclo,
Plus d'main, plus d'offrand', plus d'échange.
Leur charité part à vau-l'eau :
Ça la fout mal pour voir les anges.
Voilà qu'ell's hurl'nt : "C'est un scandale !
Si de nous l'pauvr' n'en a que faire,
Et qu'il préfèr' crever la dalle,
Nous somm's aux portes de l'enfer…
Nous somm's aux portes de l'enfer."
 
 
Dans le journal du lendemain,
Un article bien ficelé
Nous apprend qu'la veille au matin,
Un SDF est mort congelé
Dans une impass', sous un carton.
C’est le trentièm', quell' série noire !
Changeant de pag', changeant de ton,
Un' p'tite annonc' bien dérisoire :
"Cherche homm' sans sou, sans même un toit
Pour venir just' faire la manche,
Aider quelques dam's de bonn' foi
Après la mess', tous les dimanches…
Après la mess', tous les dimanches."
 
(janvier 1997)

1997 Les z'amis d'ta femme

LES Z’AMIS D’TA FEMME

(David "Le DâV" Vincent / Le DâV)
 
 
Y'a des couples qui se font,
Y'en a d'autr's qui se défont.
Un homm' rencontre une femme
Dans la rue ou un troc infâme,
Un' gross' bringue, un' boît' de nuit.
Ça rit, dans', dragu', boit, séduit.
Un' main au cul et ça s'termine
Dans un pieu. Bordel ! Faut qu'ça lime !
 
Si l'affair' march', c’est l'panard :
Plus d'visite au lupanar.
On finit sous le mêm' toit
Avec un' bell' bague au doigt.
On s'promet fidélité
Jusqu'à la mort, l'éternité.
Un' télé, deux caiss's, un gosse,
Mais malgré tout, viv' la noce !
 
REFRAIN :
C'est nous, les z'amis d'ta femme.
Viv' la baise et viv' le cul,
Quitte à fair' des cocus.
C'est nous, les z'amis d'ta femme !
 
Ce s'rait vraiment du gâchis
D'laisser ces femm's à leur mari.
Personn' n'est à personne.
L'amour pour la vie, quell' connerie !
 
 
S'marier, c'est s'appartenir.
La premièr' chose à abolir,
C'est la propriété privée.
C’est pas moi qui l'ai inventé !
 
Les liens sacrés du mariage
Sont le début de l'esclavage.
"Chéri, pass'-moi l’sel, chang' de chaîne !"
Tout' la vie, la mêm' rengaine.
L'habitud' remplac' l'amour,
La belle illusion tourne court.
Comm' si ça suffisait pas,
Nous mettons du désordre dans tout ça.
 
REFRAIN
 
J'm'adresse à vous, homm's mariés,
Qui nous traitez d'enfoirés,
Qui nous trouvez amoraux,
Qui nous prenez pour des salauds :
Si l'mariag' n'existait pas,
Le problèm' se pos'rait pas.
Mais t'es marié, t'es cocu,
Tu t'en es mêm' pas aperçu !
 
REFRAIN
 
(avril 1997)

1997 Marée Basse

MARÉE BASSE

(David "Le DâV" Vincent / Le DâV)
 
 
Je ne sais pô pour vous
Mais pour ce qui est de moi,
Faudrait que j'boive un coup.
Tout ou n'importe quoi,
Ça fera bien l'affaire.
À force de chanter,
De hurler et de braire,
J'ai besoin d'picoler !
Mais qu'on ne me serve pas
Du jus d'fruits ou de la flotte.
Surtout pas un coca :
Je tiens trop à ma glotte !
 
REFRAIN :
Patron, y'a marée basse !
R'mets-moi voir la p'tit' sœur !
J'ai le gosier qui s'lasse
D'êt' tout sec... Quelle horreur !!!
 
Un bon demi bien frais,
Pour y mettre du goût,
Le Picon, y'a qu'ça d'vrai !
Ou même un petit rouge.
Un bon vieux jaja,
Plus ça tache et mieux c'est.
 
 
Ou bien un pastaga
Mais sans glaçons, steuplaît.
Tequila, gin, vodka,
Rhum ou encor' whisky,
Sers-moi tout c'que tu as,
Tu me sauv's la vie !
 
REFRAIN
 
J'ai besoin d'fortifiant.
Y'en a bien des qui s'dopent.
L'alcool c'est important
Pour qu'l'humeur se dév'loppe.
Et mêm' si ça rend beauf
Quoiqu' ça dépend pour qui :
L'hiver ça me réchauffe,
L'été ça m'rafraîchit !
Et tant pis pour mon foie,
On crèv'ra tous, ça se fête.
Autant vivr' dans la joie.
Merde ! On est pô des bêtes !!!
 
REFRAIN (bis)
 
(juillet 1997)

1997 Groupe de Garçons

GROUPE DE GARÇONS

(David "Le DâV" Vincent / Le DâV)
 
 
J'en avais marr' de regarder
Des conneries à la télé,
Genre émissions de variétés
Qui pass'nt des tub's de l’été
À tout's les saisons de l'année.
C'est alors que j'ai décidé
De m'y mettre un peu, d'essayer
De faire aussi nul, aussi niais,
D'écrire des parol's à chier
Avec que des rim's en "é",
J'l'avoue, dans l'espoir secret
Qu'ça march' dans les supermarchés.
 
J'veux faire un group' de garçons…
 
Quelqu'un m'a dit qu'y paraîtrait
Qu'le rock'n'roll, c'est dépassé,
Que les rebell's et les drogués,
C'est complètement démodé.
Maint'nant, y'a pas à s'torturer,
Si j'veux passer à la télé,
Va falloir que j'perd' ma bouée,
Que j'bronz', que j'apprenne à danser
Comm' Toubifri ou les Troité.
Tel serait le prix du succès :
L'imag' plutôt que les idées,
Le commerc' plutôt qu'l'intégrité.
 
J'veux faire un group' de garçons…
 
Je suis donc allé voir Frankoué
Pour lui fair' part d'ma volonté.
Y m'dit : "Tu veux l'fond d'mes pensées ?
J'te croyais anar révolté
Gerbant sur c'te putain d'société.
Tu m'disais tous des enfoirés,
Qu'y'a toujours des têt's à couper,
Qu'il faut gueuler, manifester
Pour le bien de l'humanité.
Final'ment, tu viens m'expliquer
Qu't'es prêt à t'laisser enculer.
Cass'-toi, gros con, tu m'fais gerber !"
 
Va t'faire un group' de garçons…
 
Déçu mais pas désespéré,
Chez Kraspek je suis donc passé
Pour lui exposer mes idées.
Y m'répond, l'air excédé :
"Mon vieux Dâv, t'es bien sympa mais
Les gamin's, j’ai déjà donné.
Moi pédophil', c’est du passé,
J'voudrais pô être encor' tenté
Avec des pucell's à mes pieds.
De tout' façon, j'peux pô t’aider
Vu qu'les mecs-là, c’est qu'des pédés.
Si y'a amalgam', ça m'f'rait hurler !"
 
Va t'faire un group' de garçons…
 
Du coup, j'ai tout laissé tomber
Vu qu'le group' risquait de splitter.
Pas d'disqu's dans les supermarchés,
Ni mêm' d'émissions d'variétés,
Pas d'rôl' non plus à la télé
Dans un sitcom débil' d’AB,
Ou un docu animalier.
Alors chuis r'tourné m'vautrer
Sur mon putain de canapé.
J'ai recommencé à zapper
Sur Toubifri, les Troité
En entretenant ma bouée.
 
J'voulais faire un group' de garçons…
 
(septembre 1997)

1998 Stop Galère

STOP GALÈRE

(David "Le DâV" Vincent / Le DâV)
 
 
Assis sur l'bord d'la route,
Je me fume un p'tit clope.
Ça fait trois plomb's que j'poireaute
Tendant l'pouc' pour fair' du stop.
J'ai des cramp's dans la main,
Dans le bras, un peu partout.
J'arrêt' pas d'attendre en vain,
Dans la merd' jusqu’au cou.
Pourquoi les gens m'prenn'nt pas ?
J'ai pourtant pas l'air d'un sauvage.
Mais si personn' s’arrêt' là,
J'sens qu'j'vais faire un carnage !
 
J'ai terminé ma cancerette,
Chuis un peu plus détendu.
J'ai r'pris du poil d'la bête,
J'espèr' qu'j'vais pas êtr' trop déçu.
Y faut qu'je r'prenn' courage :
Optimiste est mon humeur.
C'est c'qu'aurait fait le sage
Que j'ai lu hier à la même heure.
Mais j'ai beau rester zen,
Y'a pas un' bagnol' qui s'arrête.
Je sens monter la haine
Et j'peux mêm' pas smoker un pét' !
 
REFRAIN :
Y'en a marre… J'ai mal aux pieds !
V'là qu'y pleut… Chuis tout mouillé !
Faut qu'on m'prenne… Ou j'vais rouiller !
C'est la stop galère… Yeah !
 
Chais plus trop d'puis combien chuis là,
Je vois plus le temps qui passe.
Je suis d'plus en plus naze
À voir ces enculés d'leur race,
Qui bourr'nt comm' des cinglés
Dans leur gross' bagnol' de merde !
Et v'là, z'ont tout gagné :
Y manquait plus que je m'énerve.
Si ça continue ça comm',
Va falloir que j'laiss' béton.
Plus ça va, plus ça déconne,
Je sens qu'j'vais péter les plombs !
Pourquoi ces cons rigolent
À chaqu' fois qu'j'les vois passer ?
J'ai pourtant pas l'air d'un mongol
Et ma braguette est bien fermée.
Au début, ça allait,
Y pouvaient s'fout' de ma gueule,
J'essayais d'rester gai,
Sympathiqu' mais pas bégueule.
Mais à forc' d'rester comm'ça,
J'en ai perdu le sourire.
Filez-moi un pouchka
Que j'me défoul' sur tout's ces tires !
 
REFRAIN
 
Y commence à fair' nuit
Et ça devient de mieux en mieux :
Après tout c'temps sous la pluie,
J'commence à avoir les yeux
Complèt'ment défoncés
Avec leur salop'rie d'pleins-phares
Qui veul'nt mêm' pas baisser.
C'est vraiment tous des bâtards !
Bon, ça y est, j'ai compris,
J'ai de la boue jusqu'aux genoux.
Cette fois-ci, c'est fini,
Ça vaut vraiment plus le coup !
 
C'est au moment où j'me casse,
Ça devait bien arriver,
Qu'un gros camion dégueulasse
Se décide à s'arrêter.
Le routier ouvr' sa portière
Et me dit en s'marrant :
"Allez, viens mon frère !
On est pô mieux dehors que dedans !"
J'lui éclat' sa têt' de veau,
Y'a du sang plein l'par'-brise.
Il avait qu'à m'prendr' plus tôt,
Bien avant que j'm'enlise !
 
REFRAIN
 
(mars 1998)

1999 Le Tango du Viagra

LE TANGO DU VIAGRA

(David "Le DâV" Vincent / Le DâV)
 
 
Y paraîtrait que c'est dur de vieillir,
C'est du moins ce que toulmond' prétend.
Quand on est jeune, ça prête à sourire
Mais plus quand sonn'nt tes soixant'-dix ans.
Avec l'âge, les raideurs se déplacent.
Cependant, quand arriv' l'andropause,
La libido, elle, est toujours tenace.
Ma nouille est trop cuit', ce genr' de choses,
Ça vous change un homm' mêm' s'il est pas salace !
 
Aujourd'hui, la scienc' fait des miracles,
Plus besoin d'aiguill' plantée dans la bite.
La non-bandaison n'est plus un obstacle :
J'ai à nouveau quelque chos' dans le slip !
Y'a pas à chier, c'est quand mêm' beau l'progrès :
Grâce à un' pilul' bleue au nom ingrat,
J’ai r'trouvé un gros goumi d'acier
Qui s'érige fièrement sous les draps.
Chaud devant ! J'ai r'trouvé ma virilité !
 
REFRAIN :
Viens danser… Danser dans mes bras
Le tango… Le tango du viagra.
Viens danser… Danser sous mes draps
Le tango… Le tango du viagra.
 
À mon âg', les enfants, fini l'pogo !
Quand on veut séduir' les vieill's peaux moisies,
Il faut apprendre à danser le tango.
J’aim'rais bien pouvoir draguer les jeun's filles.
Mais quand on r'tourne à l’âge des couches
 
Et qu'on ne contrôl' plus sa prostate,
C'est plutôt dur de soul'ver les minouches.
Malgré ça, j'te jur', c'est l'éclate :
Je n'm'ennuie plus, surtout quand je me touche !
 
C'est la fêt' dans la maison d'retraite,
Le programm' de la journée a changé :
Les vieux ne pourriss'nt plus dans leur charrette.
Comm' des bêt's, ils se remett'nt à niquer.
Fini le temps où l'on sucrait les fraises,
Jouait au rami ou aux petits chevaux.
Avec le viagra, y'a plus de malaise :
On carbur' tous comm' des ados.
Dans tous les coins, ça bais', ça bais', ça baise !
 
REFRAIN
 
Faut avouer qu'on n'a plus l'habitude,
À l'heure où nos cœurs sont plus si solides,
De satisfaire à tout's nos turpitudes.
Y'en a qu'auraient mieux fait d'rester frigides :
La moitié des pensionnair's du foyer
A clamsé dans les ébats les plus fous.
J'espèr' just' que je s'rai le dernier
À crever parc' qu'y faut bien après tout.
C'est en tronchant que j'préfèr' m'euthanasier !
 
REFRAIN
 
(janvier 1999)

1999 Hoch-Cul

HOCH’CUL

(Cyril "Kraspek" Battaini – David "Le DâV" Vincent – François "Frankoué" Colson)
 
 
REFRAIN :
Si t'as des vers au cul,
S'coue, s'coue ton horch !
Tu verras, c'est fastoche
De danser le Hoch'Cul !
Hoch, hoch, hochtoncul !!!
Skou, skou, skoutonhorch !!!
 
Ça soigne la scoliose
Et ça guérit des kystes,
Entretient la cirrhose.
C'est plus fort que le twist !
 
Remuer l'arrièr'-train
Mais sans bouger les pieds
Tout en levant les mains.
Les culs-d'-jatt's peuv'nt danser !
 
Après la ménopause,
Les vieill's se réjouissent.
Leur libido explose,
Ell's oublient leurs varices !
 
Ça s'dans' le cul à l'air
Pour fair’ chier la police.
Ça f'ra pleurer vos mères :
Le Hoch'Cul, c'est du vice !!
 
REFRAIN
 
Pour casser la baraque,
Rien de mieux que le ska.
C'est pô Louise Attaque
Qui nous f'ra sauter d'joie !
 
Quand les Amis d'ta Femme
Entonn'nt cet air nouveau,
Tout's les gonzesses se pâment
Et c'est nous les plus beaux / gros !
 
Ooooooooh à oilpé !
À oilpé, à oilpé tout' l'année !!!…
 
(été 1999)

1999 Vaurien

VAURIEN

(François "Frankoué" Colson – Cyril "Kraspek" Battaini / Les Amis d’ta Femme)
 
 
REFRAIN :
Chuis un vaurien,
Mais chuis pas trop patrie, pas trisomique.
J'pens' pas aryen
Et j'ai pas l'grain patriotique.
 
Si on m'donne un fusil,
Moi j'vous l'transforme en pipe à eau.
Si on m'donne un képi,
J'tends la main, j'ramass' le magot.
À tous les r'pas, j'mang' du poulet
Mais qui n'a rien de transgénique,
Du curé au p'tit déjeuner,
Bon pour la forme et hygiénique !
 
REFRAIN
 
Chez nous, 'peut plus rien arriver,
Y'a plus d'fachos d'puis quarant'-quat'.
Mais quand même avant d'traverser,
Fais gaffe à tout c'qui vient d'la droite.
Et toi skinhead, je t’encule
Tout simplement sans préambule.
Un coup j'avance, un coup je r'cule.
J'éjacul' mêm' sur ton pitbull !!
 
REFRAIN
 
Chuis un gars qu'apprécie les filles
Mais la blond' ça pens' trop aryen.
Souvent ça a l'front trop national
Et c'est pour ça que j'm'en méfie.
Faut êt' borgn' comme un jean-marie,
Avoir un cerveau d'acarien
Pour vendre du "cheap erotical",
La blondasse idéologie !!!
 
(été 1999)

1999 Ragougnasses (Chanson dégueulasse)

RAGOUGNASSES

[Chanson dégueulasse]

(Astrid R. / Les Amis d’ta Femme)
 
Moi c'qu'y m'faut, c'est un gars costaud,
Pas un rigolo qui va au boulot.
Un qu'aurait pas peur, un qu'aurait du cœur.
Un qui m'emmènerait voir où qu'est l'bonheur,
Qui m'y conduirait à toute vapeur.
Dès qu'on y s'rait rendu,
On rirait comm' des tordus.
 
Quand le soir, bourré, tu sens la vinasse,
Tu m'fous su'la gueule avant que j't'embrasse.
C'est ça que j'aim' chez toi :
Ton côté pas rabat-joie !
J'ai roulé ma boss' pour le dénicher.
Des coups et des boss's, ça j'en ai trouvé,
Des mecs craignos et des gratinés.
Mais çui qu'j'espère, c'est tintin pour le trouver !
 
Moi j'veux pas d'un beauf, d'un qu'est baraqué,
Moi j'veux qui m'réchauffe et qu'y m'fass' craquer
Et que j'en pleure à force de rigoler !
Mes poignées d'amour, tu les aim's toujours.
Ma culott' de ch'val, tu trouv's ça normal.
Quand j'ai mes ragougnasses,
On bais' comm' des dégueulasses !!
 
"Quand le soir, bourrés, on sent la vinasse,
On s'fout su'la gueule avant qu'on t'embrasse.
C'est ça que t'aim's chez nous :
Not' côté pas rabat-g'noux !!!"
 
(été 1999)

1999 Marie-Odile

MARIE-ODILE

(Cyril "Kraspek" Battaini – David "Le DâV" Vincent – François "Frankoué" Colson)
 
 
J'ai rendez-vous avec le bonheur
Sur le plateau de Malzéville,
Un p'tit boudin qui sent la sueur
Et qui s'prénomm' Marie-Odile.
 
J'l'ai rencontrée hier soir au troc.
J'avais d'jà bien dix verr's de trop
Et au lieu d'lui payer un bock,
J'aurais mieux fait d'filer au trot.
 
Maint'nant ell' m'a filé rencard
Et comm' chuis un garçon poli,
J'vais essayer d'pas être en r'tard
Mais bon c'est clair… j'ai pô envie.
 
Faut que j'prenn' le bus numéro huit
Passque bien sûr, j'ai pas l'permis.
Il est trop tard pour prendr' la fuite,
Putain ! Kessk'y m'a pris d'dire oui.
 
Au terminus, une heur' de marche
Passqu'en plus, c'est pas tout près.
Manqu'rait plus qu'mon courag' me lâche
Ou bien que j'march' sur mon lacet.
 
REFRAIN :
Marie-Odile… Marie-Odile…
Tu manqu's cruell'ment de sex-appeal !
 
Ça y est enfin je l'aperçois
Assis' sur un banc comm' prévu.
Ell'm'fait des sign's avec ses bras,
J'commence à r'gretter d’êt' venu.
 
Ell' court et ell' saute à mon cou,
C'est le moment de vérité.
Au fond d'sa bouche, y'a comme un goût
De mort ou bien de hyèn' crevée.
 
Mais c'est pas possible, elle a dû
S'laver la bouch' dans un bidet.
J'os' pô imaginer son cul
Ou bien l'état d'ses cabinets.
 
Quand faut y aller, faut y aller :
J'vais lui prouver qu'je suis un homme.
La seul' solution, c'est l'apnée
Pour oublier ses phéromones.
 
Et c'est parti pour l'radada,
J'ai mal aux g'noux à caus' des ronces.
Cinq ou dix minut's ça ira…
J'pense à aut'chose et j'la défonce.
 
REFRAIN
 
J'avais rencard avec le bonheur
Sur le plateau de Malzéville.
J'aurais mieux fait d'p'loter ma sœur
Plutôt qu'd'niquer Marie-Odile.
 
REFRAIN
 
(été 1999)

2000 Ploumploum tralala...

   

PLOUM PLOUM TRALALA…

(David "Le DâV" Vincent / François "Frankoué" Colson)
 
 
Puisqu'y faut bien la faire un jour
Et qu'personn' n'a l'air décidé
Mêm' si y'en a des qui sont pour,
La Révolution, moi, j'la fais.
Chuis pas vraiment du genr' patient,
C'est ce soir le grand soir, voilà !
Pourquoi attendr' ? Moi, j'trouv' ça chiant.
C’est c'te nuit qu'ça s'fera… ou pas.
 
J'ai préparé mes p'tits cocktails,
Mon keffieh*, mon casqu', mon courage.
Chuis seul mais j'vais fair' des merveilles,
Sous les pavés, j'trouv'rai la plage !
Va bien falloir que les chos's changent :
J'construis donc ma p'tit' barricad'.
Lancer des pav'tons, ça m'démange,
J'ai des munitions… plein les bras.
 
REFRAIN :
Ploum ploum tralala…
Ploum ploum tralala…
Anarchie vaincra !!!
 
Ça y est, les dul's point'nt leur sal' gueule.
Ils prépar'nt leurs feux d'artifice.
Je charg' ! Y z'y croient pas, les veules !
Au fond d'leur froc, un' goutt' de pisse !
Je déverse un' pluie d'Molotov
Sur les forc's répressiv's d'l'État.
C'est quand mêm' vrai que les Russkoffs
Ont inventé des trucs… sympas.
 
REFRAIN
 
La flaqu' d'essence évaporée,
Comm' dit l'autr' : "toute honte bue",
Les flics rapatrient leurs blessés,
La deuxièm' vagu' me tomb' dessus.
Ils connaiss'nt leur boulot, les bourres.
Je leur gueul' : "Mesrine vaincra* !"
J'mont' dans l'camion faire un p'tit tour,
Direction le commissariat.
 
REFRAIN
 
 
Y m'ont bien cogné tout' la nuit
Plus le lend'main pis l'jour d'après,
À coups d'matraqu', d'tonfa* et puis
Ces fumiers m'ont même enculé !
J'me suis souv'nu que Jean Moulin
A eu affaire avec ces gens-là.
L'uniforme fait l'assassin.
Peuv'nt me torturer, j'parl'rai pas.
 
REFRAIN
 
Me voilà dehors au grand air.
J'ai mal au cul mais j'ai rien dit.
Ces fascist's m'ont foutu les nerfs
Mais y bais'ront jamais l'Anarchie !!!
 
REFRAIN
 
Je chie devant leur porte !
Je leur chie à la gueule !!!**
(janvier 2000)
(retouches 2010* + 2018**)

   

2000 Diguidig dondon...

 DIGUIDIG DONDON… 

(David "Le DâV" Vincent / Cyril "Kraspek" Battaini)
 
 
Dieu, s'il existe, est une enflure.
Il a d'abord créé l'univers,
La terr', le ciel et la nature,
Puis a trouvé qu'ça f'sait vulgaire.
Y s'est dit : "Tiens, y manqu' quèk'chose.
Un truc qui s'rait doué d'raison.
Super idée, tiens, ça s'arrose !"
Bourré, c'blaireau créa le con.
 
En vérité, je te le dis :
Depuis le con a prospéré,
Colonisé, fait des petits.
Ça s'reproduit c'te saleté !
Au bout du compte, ils sont partout
À te chier d'ssus comm' les pigeons.
Mais l'atroc', c'est qu'en chacun d'nous
Sommeill' peut-êtr' le pir' des cons.
 
REFRAIN :
Diguidiguidiguidiguidiguig dondon…
Diguidig dondon…
Mort aux cons !!!
 
La conn'rie est universelle,
Eh non, ça n'arriv' pas qu'aux autres.
Les connards se ramass'nt à la pelle,
C'est not' boulet, not' triste lot.
Mais l'vrai con est çui qui s'ignore!
On peut fair' la comparaison
Entre ceux qui n'ont jamais tort
Et ceux qui sav'nt garder raison.
 
REFRAIN
 
Le con qu't'es, tu l'connais déjà
Donc j'vais pas m'étendr' su'l'sujet.
Mais j'vais t'en citer tout un tas
Juste question d'se défouler.
Y'a déjà le con collectif :
C'est vrai qu'un' band' de deux bouffons,
Ça fait le poids contre un chétif.
Le con est lâch' par définition.
 
REFRAIN
 
Le sal' con ensuit', le despote.
Celui qui divis' pour régner,
Celui qui met l'monde à sa botte.
Y'a plein d'pauv' cons pour supporter.
Pitoyable vassal soumis,
Cocu, prolo, chair à canon,
Plus on l'encul', plus il sourit.
Maître ou esclave, à mort ! Pas d'pardon !
 
REFRAIN
 
Y'a les cons qui sont nés quèk'part,
Qui vont au stad' pour dégueuler.
Les vieux cons qui viv'nt en r'tard,
Qui croient qu'l'av'nir est dans l'passé.
Bref y'en a tout's sortes d'espèces.
J'ai pas fait l'tour de la question,
Mais pour êtr' complet, je l'confesse :
Faudrait dix disqu's… pas qu'un' chanson !
 
REFRAIN
 
Je ne souhait' la mort de personne
Mais faut trouver un' solution :
C'est que l'Con qui faut tuer, pas l'Homme.
Alors chie d'dans et mort aux cons !!!
 
REFRAIN
 
 
(février 2000)

2000 Laiss' tomber, grôs !!!

LAISS’ TOMBER, GRÔS !!!

(Stéphane Pérolla d’après "Laisse béton" de Renaud Séchan - 1977)
 
J'étais tranquill', j'étais peinârd,
Ch'picolais un' bibine.
Le câtche est entré dans le bâr,
V'là pô qui chpeunait ma copine.
Pis y s'est approché de moi
Et y m'a regardé comm'ça :
"Ta gonzesse, ouarkla, c'est d'la gerce !
Ch'parie qu'c'est un' reuleuleu,
Elle a un' vraie têt' de beubeu.
Quoiqu'si elle avait pô d'loucâves,
J'la bouillâv'rais bien dans la câve.
Ch'teu la tchour', pèt'-ta la tchâve !"
Ma j'y ai dit : "Laiss' tomber, grôs !!!"
 
 
M'a filé un' torgnole,
J'y ai mis un coup d'chnopse.
L'a sorti son laguiole,
J'y ai filé ma mosse.
 
J'étais tranquill', j'étais peinârd,
Je réparais mon bas-moteur.
Le câtche est entré comm' un' fots.
Pété par le diâbl', j’ai eu peur.
Pis y s'est approché de moi
Et y m'a regardé comm'ça :
"T'as un carbu, Lulu, y pue pô du cul !
Ch'parie qu'c'est un Dellorto,
Un carbu comm'ça, c’est michto.
Un' pip' de quinze, après tu châbles,
Mais bon, si tu t'crounch's, c'est la lâtche.
Ôt'-ta de d'là, fais pô la fâtche !"
Ma j'y ai dit : "Laiss' tomber, grôs !!!"
 
Y m'a traité d'tapette,
J'y ai dit : "Alors là, mon cul !"
L'a sorti sa serpette,
J'y ai filé mon carbu.
 
 
J'étais tranquill', j'étais peinârd,
J'm'amusais à planter mon chlâsse.
La fots est entrée dans le bâr
Avec son survêt' super clâsse.
Pis y m'a tapé dans la panse
Et y m'a r'gardé d’un air dense :
"Comment xé, grôs ? Ça guet's môl ?!?
Chuis marâv' par les chtards,
Si tu m'as boucâv', t'es tricard.
On va se chtôss' dehors, lonri,
À grands coups d'kit Malossi.
On s'retrouv'ra à Charles-Trois !"
Ma j'y ai dit : "Laiss' tomber, grôs !!!"
 
M'a dit : "Enculé d'ta mère !"
J'y ai dit : "Tu trait's pô ma mère !"
M'a dit : "Kessk'y'a, t'as les pounches ?"
J'y ai dit : "Non, j'ai pô les pounches !"
 
 
Arkott' la morale, y'en a pô.
Viens la Sandra, on s'fout la tchâve.
Mont' derrièr' moi, j'ai un bicul,
Ch'te mettrai p'têt' un doigt dans l'nez.
En résumé, arkseuss' ma mère !
Où c'est qu't'en es ? Fil'-ma un' chmère.
Ici, c'est rempli d'têt's de cons,
Va y avoir d'la chtôss' dans l'câillon !!!
 
Laiss' tomber, grôôôs !!!
 
(1996 pour Alive The Roupettes)
(2000 pour Les Amis d’ta Femme)

2003 Fernand la Suture

FERNAND LA SUTURE

(David "Le DâV" Vincent / Le DâV)
 
 
Au détour d'un troquet malfamé,
J'ai croisé un sacré déjanté.
Un bon pochtron, un vrai cascadeur :
L'homm' qui tombe à pic noyé dans l'alcool.
Faut dir' qu'y tient plus trop sur ses grolles
Après dix litres de liqueur !
 
REFRAIN :
Voilà Fernand la Suture
Qui s'vautre quand y s'biture.
Ses carreaux blindés
L'ont tout scarifiés.
C’est le roi d'la pris' de risque en plein' muflée !
 
Y fum' des beuz's dans les ouatèrclosèd'
Puisqu'ailleurs, c’est pô autorisèd'.
Quand il en sort, les yeux globuleux,
Il a d'la mélasse derrièr' ses loucâves.
Le joint, ça assèche, alors y piâve :
Les mélanges, c’est dang'reux !
 
REFRAIN :
Voilà Fernand la Suture
Qui s'vautre quand y s'biture.
Ses carreaux blindés
L'ont tout scarifiés.
Tous ses neurones ont bel et bien cramé !
 
Évidemment, au bout d'un moment,
C’est pu des g'noux qu’il a, c'est du flan !
Commence alors le grand festival :
Looping, vrill', tonneau…Quand il est rôti,
C’est pu d'la cuit', c'est d'l'acrobatie !
En plus, y s'fait mêm' pô mal…
 
REFRAIN :
Voilà Fernand la Suture
Qui s'vautre quand y s'biture.
Ses carreaux blindés
L'ont tout scarifiés.
Sa médaill' d’or, il l'a bien méritée !
 
Mais va savoir comment qu'y filoche
Pour toujours se vautrer sur la caboche.
À chaqu' fois, c’est ses jumell's qui prennent,
Y doit confond' l'air-bag et l'par'-brise…
Un verr' de trop, hop ! un' cicatrice !
Ça dérape avant qu'y freine !
 
REFRAIN :
Voilà Fernand la Suture
Qui s'vautre quand y s'biture.
Ses carreaux blindés
L'ont tout scarifiés.
C’est Rémi Julienn' les deux doigts dans l'nez !
 
Ses points d'suture, il les collectionne.
Le Guinness Book, c’est c'qu'il ambitionne !
Pour le record, il les a comptés :
D'la bas' du cou au sommet du plafond,
Ça fait un' cinquantain' tout rond !
L'Fernand, c’est pô un pédé !!!
 
REFRAIN :
Voilà Fernand la Suture
Qui s'vautre quand y s'biture.
Ses carreaux blindés
L'ont tout scarifiés.
La picole, ça l'a défiguré…
 
 
(juillet 2003)

2003 Aujourd'hui il pleut...

AUJOURD’HUI IL PLEUT…

(David "Le DâV" Vincent / Éric Toulis - Le DâV)
 
 
Planqué sous ma casquette,
Y fait pas beau dans ma tête.
C'est la gross' chap' de plomb :
J'ai beau me dir' que demain
Est un aut' jour, mais au fond,
Tout est pourri, malsain.
La voie est sans issue.
C'est fini, j'y crois plus…
 
Fais du bien à des vilains,
Y t'chieront dans la main !
On se march' sur la gueule
Pour s'arracher des miettes.
La compétition, j'teul'
Dis, fait d'nous des bêtes.
L'homme est un homm' pour l'homme :
"T'es pas d'accord ? J'te dégomme !"
 
REFRAIN :
Aujourd'hui il pleut,
Demain il fera beau.
Patiente un p'tit peu :
Les jours meilleurs sont pour bientôt.
 
C'est pourtant pas bien difficile.
Chuis pas trop qu'un imbécile,
Pas b'soin d’êt' Bourdieu pour voir
Qu'si on continue à
Supporter un tel foutoir,
À forc' d'marcher sur la tête,
On aura largement d'quoi
Fair' crever la planète.
 
La servitud' volontaire,
Sans jamais en avoir l'air,
Mène à l'autodestruction.
Les patrons au gouvern'ment
Ont choisi l'aliénation :
Liberté pour l'argent,
Pas pour les gens. La fin
Du monde est en march', putain !
 
REFRAIN
 
Y'a qu'les fachos qu'ont d'l'av'nir,
J'aim'rais pouvoir en rire.
On s'réveill'ra d'ce cauch'mar,
L'sang coul'ra dans les rues :
ça s'ra déjà trop tard.
Y nous rest'ra mêm' plus
De larmes pour pleurer :
Ils les auront privatisées…
 
Quand mêm' la pauvreté
Devient un' marchandise,
Quand l' "diviser pour régner"
Se repaît de la crise,
Quand le p'tit bonheur des uns
Fait l'gros malheur des autres,
Quand on croit plus en rien,
Les salauds s'chang'nt en apôtres.
J'me dis qu'les chefs n'existent que par la peur,
Que les temps sont durs pour les rêveurs…
 
REFRAIN
 
Sans espoir, on est mort.
Faut toujours se battre, alors !
Utopies aujourd’hui,
Réalités demain.
Si on lutt' pas sous la pluie,
Si on détruit pas les moulins,
Faut pas s'voiler la face :
Personn' le f'ra à not' place !
 
REFRAIN :
Aujourd'hui il pleut,
Demain il fera beau.
Patiente un p'tit peu :
Les jours meilleurs sont pour bientôt.
Les jours meilleurs sont pour bientôt.
Les jours meilleurs… sont pour bientôt.
 
(août 2003)

2003 Tout va très bien, Monsieur le Bâron

TOUT VA TRÈS BIEN,
MONSIEUR LE BARON

 
D’après "Tout va très bien, Madame la Marquise" de Ray Ventura et ses Collégiens [1935]
(Henri Auguste Allum dit Henry-Laverne - Charles-Joseph Pasquier dit Bach - Paul Misraki / Paul Misraki)
Adapt. David "Le DâV" Vincent
 
 
- "Allô allô […] ! Quelles nouvelles ?
Parti en Suiss' pour quelques jours,
De mon portable, je vous appelle.
Que trouverai-je à mon retour ?"
 
- "Tout va très bien, Monsieur le Baron,
Tout va très bien, tout va très bien !
Pourtant il faut, il faut qu'nous vous disions
Qu'on déplore un tout petit rien,
Un évén'ment plutôt futile :
Le vol de votre automobile.
Mais à part ça, Monsieur le Baron,
Tout va très bien, tout va très bien."
 
 
- "Allô allô […] ? Quelles nouvelles ?
Ma Jaguar volée aujourd’hui !
Expliquez-moi, chauffeur fidèle,
Comment cela s'est-il produit ?"
 
- "Cela n'est rien, Monsieur le Baron.
Cela n'est rien, tout va très bien.
Pourtant il faut, il faut qu'nous vous disions
Qu'on déplore un tout petit rien.
On l'a volée, c'est bien dommage,
Pendant l'saccag' de vot' garage.
Mais à part ça, Monsieur le Baron,
Tout va très bien, tout va très bien."
 
- "Allô allô […] ? Quelles nouvelles ?
Mon garage est donc ravagé !
Quelle aberration ! Par Machiavel,
Comment cela s'est-il passé ?"
 
- "Cela n'est rien, Monsieur le Baron,
Cela n'est rien, tout va très bien.
Pourtant il faut, il faut qu'nous vous disions
Qu'on déplore un tout petit rien.
C'qui est bien triste, quelle déveine !
C’est qu'on a pillé vot' domaine.
Mais à part ça, Monsieur le Baron,
Tout va très bien, tout va très bien. "
 
 
- "Allô allô […] ! Quelles nouvelles ?
Ma propriété dévastée,
Expliquez-vous, c’est quoi c'bordel ?!
Mais qu'a-t-il bien pu arriver ?"
 
- "Eh bien voilà, Monsieur le Baron,
Apprenant qu'elle était ruinée,
La populac', dans un élan furibond,
A commencé à s'révolter.
Et c'est en brûlant vot' château
Qu'un' foul' pleine de zigotos,
Engaillardie par c'feu de joie,
S'en prir'nt aux patrons, aux bourgeois.
C’est ainsi qu'le gouvernement
Périclita en un instant
Suivi de près par l’Élysée
Dont y n'rest' plus que d'la fumée.
 
Mais à part ça, Monsieur le Baron,
Tout va très bien, tout va très bien !!!"
 
(novembre 2003)

2003 Bureau Story

BUREAU STORY

[BOULOT – MÉTRO – RÉALITY SHOW]

(David "Le DâV" Vincent / Le DâV)
 
 
Après un' bonn' journée d'boulot,
Rien n'vaut un r'pos bien mérité.
Trois heur's à suer dans l'métro
Pour se r'trouver d'vant sa télé
Car ce soir, c’est la grand' finale
D'un jeu somm' toute original :
Le dernier reality-show
Auquel est cloué l'pays tout entier.
Mais qui va s'faire éliminer
Et qui va bien pouvoir gagner
Le premier prix dont toulmond' rêve ?
Cett' question fait monter la fièvre.
 
REFRAIN :
Entre deux pag's publicitaires,
On rêve tous de réussite,
D'un quart d'heur' de gloire éphémère :
On a la télé qu’on mérite.
 
"Bureau Story", c'est la dernière
Grande trouvaill' télévisée,
L'ultime innovation en matière
De télé-réalité !
Le princip' du jeu est tout bête :
Un' vingtaine de djeun's esthètes
(Qui s'la pètent !),
Non syndiqués de préférence,
Sont filmés tout' la journée
Et doiv'nt prouver leurs compétences
À bosser comm' des acharnés
Pour un gros patron dégueulasse,
Facho, cradingue et salace.
 
REFRAIN
 
Pour résumer, c’est passionnant :
Il s'en pass' des trucs en trois mois !
Kévin s'est fait casser les dents
En plein' paus'-café par Benoît
Pour avoir dénoncé Ann'-Cé
Qui fume en douc' aux cabinets,
Alors que pendant ce temps-là,
Brian se fait enfiler par Johnny
Sur la photocopieus' d'en-bas,
Rendant super foll' de jalousie
Gwendo qui s'console aussitôt
En suçant l'patron sous son bureau.
 
REFRAIN
 
Les résultats vienn'nt de tomber :
La grand' gagnante, c’est Cindy
Qui n'a pas hésité à coucher
Pour remporter le CDI.
Embauchée en tant qu' secrétaire,
Ell' peut enfin dev'nir précaire.
Maint'nant qu'le travail est gratuit,
Des millions de pauvr' et de chômeurs
Font la queue de jour comm' de nuit
Dans la joie et la bonne humeur,
Participer au casting et
Présenter leur CV.
 
 
 
 
 
(novembre 2003)
(dernières retouches septembre 2005)

2003 Tu les as vus ?

TU LES AS VUS ?

(David "Le DâV" Vincent / Le DâV)
 
 
Fatigué, au volant d'ma Dâvmobile,
Impatient d'me r'poser
D'un' nuit bien arrosée,
Je cherche un raccourci. Toujours est-il
Que, comm' d'habitud', pas moyen
De trouver la rout' de cambrousse
Pour retomber sur le ch'min
Du r'tour. Mais pourquoi j'ai la frousse ?
Y'a aucun flic dans les parages,
Pas un humain dans l'paysage…
 
 
Perdu en plein' nuit, au milieu des bois,
Qu'est-c' tu veux qui m'arrive ?
Chuis tout seul avec moi,
Dans les vap's et l'esprit à la dérive.
Lorsque tout à coup atterrit
D'vant moi un' soucoup' volante !
Est-c'que j’rêve ? Me suis-je assoupi ?
Non, elle est bien là, étinc'lante.
Merde ! Avec un blaz' comm' le mien,
Personn' n’en croira jamais rien !
 
 
J'pens' d'abord à un vilain canular.
Quand les extraterrest's
Sort'nt de l'engin, quèk'part
J'me dis qu'les trucag's sont bons, vu l'contexte.
Deux grands yeux noirs sur un' peau grise
Derrièr' leur scaphandr' chromé,
Ils s'avanc'nt vers moi et me disent :
"Salut cam'rad' ! Nous v'nons en paix !
Viens faire un tour dans not' vaisseau,
Y'a d'la place, tu s'ras pas d'trop.
 
 
Les humains sont moins des sing's que des cochons.
Persuadés d'être le centre d'l'Univers
Sans voir plus loin que les barreaux d'leur prison,
Y s'croient libres, ne sont que terre-à-terre.
Toi, t'as déjà la têt' dans les étoiles :
À l'occaz', viens avec nous. Mets les voiles !"
 
 
Pourquoi fallait-il que ça m'tomb' dessus ?
Quand on va m'demander :
"Eh L'DâV ! Tu les as vus ?!"
Si maint'nant je réponds sans hésiter
Qu'en effet, j’ai vu des aliens
Sans aucune preuve à l’appui,
Quell' situation kafkaïenne,
On va m'prendr' pour plus fou que je l'suis.
Le cauch'mar a d'jà commencé.
La vérité est ailleurs : me v'là mal barré !
 
(décembre 2003)

2004 Ô Catarina

  

Ô CATARINA

(David "Le DâV" Vincent / Le DâV)
 
 
Je plastique la gendarmerie,
Je le fais pour toi… ô Catarina.
Je prends le maquis,
Je ne pense qu'à toi… ô Catarina.
 
Je dégoupille ma grenadu,
Je n'aime que toi… ô Catarina.
Je fais péter le Mac Donaldu,
Ma cause c'est toi… ô Catarina.
 
 
Je mets ma cagoule sur le nez,
Tu n'me r'connais pas… ô Catarina.
Je pars buter le préfet,
Tu n'me retiens pas… ô Catarina.
 
 
Je fais voter les cadavres, les morts,
Tu me sers un Casa… ô Catarina.
Mes chèvres virtuelles me rapportent de l'or,
Tu le bois avec moi… ô Catarina.
 
 
J'arnaque le Crédit Agricole,
L'argent, c'est pour toi… ô Catarina.
Mais quand j'ai fait sauter la bagnole,
J'ai oublié que tu étais là… ô Catarina !
 
 
(juillet 1998)
(retouches mars 2004)
 

  

2004 L'imbécile regarde le doigt

L’IMBÉCILE REGARDE LE DOIGT

(David "Le DâV" Vincent / Le DâV)
 
 
Y'a des jours comm' ça
Où on vit un' drôl' d'époque.
On s'demand' c'qui va pas
Et on chie tous dans nos frocs.
Quand on bouff', c’est préchié,
Quand on parl', c’est prémâché.
Quand on y pense, on prétend
Qu'c'est ainsi et pas autrement :
C'est ça, la raison des ignorants.
 
La discussion d'comptoir
Est dev'nue l'discours ambiant.
On court tous à l'abattoir,
On fait mêm' plus semblant
D's'en plaindre et d's'en branler,
Limités à c'qu'y a à voir,
C'qu'on veut bien nous montrer.
Le gros culte d'la médiocrité
Nous rend incult's, stupid's et bornés.
 
REFRAIN :
C'est comm' ça… Va savoir pourquoi
On subit c'te lacune :
L’imbécil' regard' toujours le doigt,
L'doigt qu'il a dans la lune…
 
"Gouvernance = Ignorance",
Ça nous chang' des trucs en "-isme".
On vot' par obéissance
Et aussi par masochisme.
"Têt' de con, démission" :
Ben ça nous f'ra des vacances…
Mais qui est l'plus couillon ?
L'élu n'a que l'pouvoir qu'on lui donne,
L'État c'est toulmonde ou c'est personne !
(Tu m'étonnes !!!)
 
REFRAIN
 
Illusion du choix,
Grand' mascarade dictocratique.
Y'a plus qu'à marcher au pas,
Sinon c'est la charg' de flics !
Faible avec les puissants,
Puissant avec ceux qui l'sont pas,
Mais qui est l'plus violent ?
La soif de pouvoir est un vic' mental,
Votons plutôt à l'horizontale ! *
 
REFRAIN
 
Heureus'ment qu'y'a des fous,
Des qui se lassent vite du doigt,
Des qui s'rend'nt compt' qu'au bout
D'leur nez, c'est la lun' qu’ils voient.
Ouvrir les yeux tout grand
Pour pouvoir marcher debout,
(Et la bouche pleine)
Ça n'est que le commenc'ment :
Passque la lun', c'est beau à r'garder
Mais faut surtout pas s'y arrêter…
Y'a l'univers à contempler.
 
REFRAIN (bis)
 
(mars 2004)
(retouches septembre 2005)
(* nouveau couplet décembre 2020)

2004 Ventrebleu !

VENTREBLEU !

(Igor Agar – Pustule l’Ardéchois – David "Le DâV" Vincent / Igor Agar)
 
 
REFRAIN :
Quand tu dois te lever ventrebleu
Pour aller travailler
Ne sois jamais de ceux-là morbleu
Qui se lèv'nt les premiers
Tout' peine mérit' sa grève ventrebleu
Tout' peine mérit' sa grève
Et quand l'ouvrier rêv'-là morbleu
C'est le patron qui crève
Ventrebleu !
 
Pourquoi aller bosser ventrebleu
Puisqu'à chaqu' fois t'en baves
Préfèr's-tu pas chômer-là morbleu
Que de vivre en esclave ?
Il n'est pas de labeur ventrebleu
Qui n'engraisse un patron
Tu feras trent'-cinq heur's-là morbleu
Prisonnier sans maton.
 
REFRAIN
 
Pour mener la bourriqu' ventrebleu
La carotte et l'bâton
Il y a la peur du flic-là morbleu
Et la consommation
Tu fabriqu's leurs étrons ventrebleu
Et tu marches dedans
Toujours ils te tiendront-là morbleu
Enchaîné par l'argent.
 
REFRAIN
 
Il paraît qu'au scrutin ventrebleu
On te d'mand' ton avis
Ne crois pas qu'un bull'tin-là morbleu
Ça va changer ta vie
Social-démocratie ventrebleu
Libéralocratie
Ce sont des mots rassis-là morbleu
Que mâch'nt des vieux assis.
 
REFRAIN
 
À l'appel du clairon ventrebleu
Pour sauver la Patrie
Ne te lèv' pas d'un bond-là morbleu
Reste plutôt au lit
On ne fait que la guerr' ventrebleu
Pour les industriels
À coups d'bomb's nucléair's-là morbleu
Ils ont coulé une bielle.
 
REFRAIN
 
Si un vilain corbeau ventrebleu
Te dicte son missel
Ne sois pas son suppôt-là morbleu
N'crois pas au Pèr' Noël
Bible, Torah, Coran ventrebleu
Te lav'ront le cerveau
Vaut mieux êtr' mécréant-là morbleu
Que suivre le troupeau.
 
REFRAIN
 
emm' si tu n'es pas pris' ventrebleu
Ne sois pas si pressée
Mari, patron, églis'-là morbleu
Veul'nt tous te posséder
Si tu crois's un macho ventrebleu
Qui veut te dominer
C'est d'la grain' de facho-là morbleu
Fous-y lui donc ton pied.
 
REFRAIN
 
Toi qui rêv' de grand soir ventrebleu
Et de changer la vie
Ne perds jamais espoir-là morbleu
Et crie tes utopies
La dictatur' des cons ventrebleu
Est loin d'être éternelle
Révolte, insoumission-là morbleu
Laiss'nt toujours des séquelles !
 
REFRAIN
 
(Igor Agar puis Pustule l’Ardéchois 2002 / retouches mai 2004)

2006 Ma Liberté d'pioncer

MA LIBERTÉ D’PIONCER

(David "Le DâV" Vincent / Le DâV)
 
 
Je me lèv' ce matin
Et je me bouscule
Pour un jour de gratin
Au rythme d'la pendule…
Et pis merde ! À quoi bon ?!
Sonn' sonn' petit réveil,
Sonn' sonn' comm' le clairon :
C'est la retrait' de l'abeille !
Fini de butiner,
Fini de turbiner.
"L'travail rend libre", hé hé !
C’est les nazis qui l'disaient !!!
 
REFRAIN :
À partir d'aujourd’hui,
C'est promis :
Je reste dans mon lit…
Vous pourrez me dir' tout c'que vous voulez,
Vous n'aurez pas ma liberté d'pioncer !
 
Deuxièm' matin, tout va très bien :
Le réveil à la poubelle,
J’écras' la bull' serein,
J'ronfl' sur mes deux oreilles…
Vâcht' ! J'avais oublié
Les trois môm's des voisins
Du d'ssus, quell' foutue plaie !
À c't âg'-là, y sont taquins…
Pas d'blème : un p'tit tarpé,
La sono à fond d'reggae,
J'espèr' qu'y z'aim'nt Bob Marley
Autant qu'j'aim' leurs gamins !
 
REFRAIN
 
Troisièm' jour, je tiens l'coup :
Dans mon plumard, chuis peinard.
Un' grass' mat' jusqu'au bout
Et toujours pas d'escarres…
Si l'travail c'est la santé,
Alors au pieu, j'pèt' le feu !
Chuis pas né pour bosser,
C'est là que j'me sens l'mieux !
Plus envie d'perdr' ma vie
À tenter d'la gagner.
Le chagrin, c'est un cri-
-Me contre l'Humanité !
 
REFRAIN (bis)
 
(janvier 2006)

2008 Mai Six Huit

MAI SIX-HUIT

[Millésime 2021]

(David "Le DâV" Vincent / Le DâV)
 
 
Bien l'bonsoir, mesdames et messieurs,
Au moment où j'vous chant' cett' chanson,
Le constat est plutôt joyeux,
Tout dépend d'où t'as planqué ton pognon.
 
Ils voudraient nous faire gober,
Tous ces banquiers, rentiers, milliardaires,
Qu'le capital, c'est la santé.
Et qu'ça désespèr' des môm's aux grabataires.
Et qu'ça s'accélèr', le grand bond vers l'arrière !
 
Et pourtant, et pourtant…
 
REFRAIN :
La chienlit, c'est comm' le chiendent,
Ça repouss' forcément à un moment.
Y'a beau couper, c'est qu'provisoire :
Tant qu'il y a du noir, y'a d'l'espoir !
 
Les vieill's lubies du dix-neuvièm' siècle,
Et tout leur profit dégueulasse,
La cinglerie concurrentielle,
Pour s'bronzer les couill's en or aux Bahamas.
 
Nous, ça nous bouffe la cervelle,
Avec des crédits sur le dos.
La pub nous sourit, la vie est belle.
Faut juste bosser plus pour crever au boulot,
Consommer plus pour les paradis fiscaux…
 
Et pourtant, et pourtant…
 
REFRAIN
 
J'vais pas faire un inventaire
De tout's les salop'ries qui s'pass'nt aujourd'hui.
La Macronie bananière,
C’est l'Ancien Régim' coupé à l'eau d'Vichy !
 
Tout's les frasques présidentielles,
MacFly, Carlito, Pass' Sanitair', Benalla et Grand Débat,
Suffit plus qu'd'une étincelle
Pour qu'ça pète un bon coup, Gilets Jaun's que pourra,
Pendant que retentiss'nt les fou-rir's d'Hanouna.
(Mais cass'-toi !)
 
Et pourtant, et pourtant…
 
REFRAIN…
 
À l'heure qu'il est, cinquant' piges après,
C'est vrai qu'ça paraît bien loin, Soixant'-Huit !
L'temps qui passe, faut pas s'y fier,
De partout y commence à y avoir des fuites.
 
Érigeons des barricades,
Qu'un' fois pour tout's, on envoie tout ça chier !
Ça s'ra l'ultime estocade :
Des pavés dans la gueul' d'ces pervers sociopathes,
Parasit's, prédateurs : démission immédiate !!!
 
 
L'air frais du vent de mai souffl' toujours et encore…
PloumPloumTralala, Bolloré Têt' de Mort !
 
(17 novembre 2021)
 
 

2008 Si le Rock'n'Roll est mort, alors...

SI LE ROCK’N’ROLL EST MORT, ALORS…

(David "Le DâV" Vincent / Le DâV)
 
 
Parti pour m'défouler à bloc
En prendr' plein les oreilles,
Un bon vieux p'tit concert punk rock
D'vrait agir à merveille.
J'me point' devant l'entrée d'la salle,
Ce soir, ça va êt' la fête !
À ma grand' surprise, y'a que dalle :
Pas un rat… pas une crête…
 
Merdur' ! J'ai dû m'gourer quèk'part
Quand un pot' s'pointe et m'dit :
"Pour l'concert, y'a comme un lézard…
Le rock est interdit !"
Par la banan' du Grand Lucien,
C'est qu'ça chie dans la colle !
On va tous crever comm’'des chiens
Si y'a plus de rock'n'roll ?!
 
REFRAIN :
Quand ça fusionn' dans tous les sens,
Quand ça s'coue les têtes,
Quand ça pogot' jusqu'à la transe,
Quand c'est honnête,
Si l'Rock'n'Roll est mort, alors…
Viv' le Rock'n'Roll !!!
 
Les cinglés du gouvernement,
Ces foutus rabat-joie,
Pour obéir au président
Ont fait voter la loi :
"Tous les concerts sont prohibés,
Les gens s'y amus'nt trop.
Les musiciens incarcérés
S'ils trouv'nt pas de vrai boulot."
 
D'puis l'temps qu'ça nous pendait au nez,
Que la chasse aux sorcières
Est sciemment orchestrée,
Qu'ils voudraient nous fair' taire,
Ils auront beau tout essayer,
Le rock est libre comm' l’air !
Impossibl' de l'embastiller
Sans qu'ça dégénère…
 
REFRAIN :
Quand y'a d'la rag', du désespoir,
Quand ça dégueul' ses tripes,
Quand ça s'révolt', que c’est l'foutoir,
Quand ça déconstipe,
Si l'Rock'n'Roll est mort, alors…
Viv' le Rock'n'Roll !!!
 
Maint'nant, la galèr' continue
Mais ça chang' pas grand-chose.
On résiste, on s'la joue situ-
-Ationnist' pour la Cause.
Ce soir, y'a concert clandestin,
On s'retrouve au tas d'sable.
Si t'as envie d't'éclater, viens !
La bière y est potable…
 
Le mot d'pass', c'est : "Mort aux condés !",
Tu pay's le prix qu'tu peux.
On va jouer, smôk' et danser,
Et beugler tout c'qu'on veut.
Je sortirai ma guitarette
Et on ref'ra l'monde
Sur des riffs comm' des mitraillettes
Contre la merde immonde.
 
REFRAIN :
Quand y'a d'la sueur, d'l'adrénaline,
Quand ça r'mue les méninges,
Quand ça renvers' de la bibine,
Quand c'est la bringue,
Quand ça envoie l'bois et l'bouzin,
Quand c'est l'gros câillon,
Quand ça balance du parpaing,
Quand c'est tout à fond,
 
Si l'Rock'n'Roll est mort, alors…
Si l'Rock'n'Roll est mort, alors…
Si l'Rock'n'Roll est mort, alors…
Viv' le Rock'n'Roll !!!
 
(décembre 2008)

2010 Putain d'page blanche

PUTAIN D’PAGE BLANCHE

(David "Le DâV" Vincent / Le DâV)
 
Depuis l'temps qu'j'ai rien pondu,
Il est grand temps que j'm'y r'mette.
Faut qu'j'me sort' les bras du cul
Pour écrire une chansonnette.
 
Quèk' chos' de frais et d'nouveau
Avec un text' bien bourrin
Sur un p'tit air fin michto…
Mais bordel, y'a rien qui m'vient !
Pourtant, vu l'délire ambiant,
C'est pas les sujets qui manquent
Et y'a d'quoi trouver révoltant
Tout c'qu'y s'pass' dans c't'époqu' de branques.
Mais j'ai beau m'creuser la tête,
C’est dramatique, y'a rien qu'en sort.
J'ai les idées qui végètent :
Le gros blocag' de la mort !
 
REFRAIN :
Putain d'pag' blanche !
Pas moyen d'écrire un' chanson.
Putain d'pag' blanche !
Pas le moindre p'tit embryon.
Putain d'pag' blanche !
Qu'est-c'j'ai fait pour mériter ça ?
Putain d'pag' blanche !
Quand ça veut pas… c’est qu'ça veut pas.
 
C'est vrai qu'y s'pass' des tas d'trucs
Fin dégueulass's à dénoncer,
Quand toute un' band' de trouducs
Fait main bass' sur la société.
Du p'tit chef au grand magnat
Et de tous leurs affidés,
C'est à qui se remplira
Le plus les poch's de billets.
La dictatur' du rentable,
À forc' de tout exploiter,
Sûr qu'ça doit êtr' profitable
Mais franch'ment, j'vois pas l'intérêt…
 
De la chasse aux sans-papiers
À la crise économique,
Quell' caus' pour quels effets ?
Tu trouv's pas, toi, qu'y a comme un hic ?
Si les pauvr's pay'nt pour les riches,
Alors j'comprends plus rien.
Ça paraît tell'ment pastiche
Qu'c'en est dev'nu un lieu commun.
Or j'ai beau m'creuser la tronche,
C'est pathétique, y'a rien qu'en sort.
J'ai pas un neuron' qui bronche :
Le gros blocag' de la mort !
 
REFRAIN :
Putain d'pag' blanche !
Pas moyen d'écrire un' chanson.
Putain d'pag' blanche !
J'rentrerai pas au Panthéon.
Putain d'pag' blanche !
Tout c'que j'radote, on l'sait déjà…
Putain d'pag' blanche !
Quand ça veut pas… c’est qu'ça veut pas.
 
Que le mond' marche à l'envers,
Ça semble être une évidence :
Le paradis est un enfer,
C'est en dépit du bon sens.
Dans cett' vie-là, plus t'es con,
Plus t'as d'chanc's de t'en sortir
Et pour décrocher l'pompon,
Un' seul' loi : cell' des vampires !
Toujours plus et encor' plus,
Mais jusqu'où ça va aller ?!
Vers quell' fin, quel terminus ?
Ça m'fatigu' rien qu'd'y penser…
 
Car sur la logiqu' du pire
Que prôn' le grand capital,
Y'aurait des tas d'chos's à dire
Mais ça m'fout vraiment trop mal.
La seul' chos' qui m'vienne à l'esprit,
C’est le mot "apocalypse".
Ça, y'en a des plus jolis !
Et pis va trouver un' rime en "ypse"
(euh…chips).
Et j'ai beau m'creuser l'citron,
C’est somatique, y'a rien qu'en sort.
Faut que j'me fasse un' raison :
Le gros blocag' de la mort !
 
REFRAIN :
Putain d'pag' blanche !
Pas moyen d'écrire un' chanson.
Putain d'pag' blanche !
C’est fini, j'donn' ma démission.
Putain d'pag' blanche !
J'y arriv' pas, mea culpa.
Putain d'pag' blanche !
Mieux vaut scater quand c'est comm' ça…
 
Mais… Attends, que vois-je apparaître ?
Sous mes yeux, y'a comme un brouillon !
J'y croyais plus, je dois l'admettre,
C'est comme une libération !
 
REFRAIN :
Y'a plus d'pag' blanche…
Youpi, ça y est ! J'l'ai, ma chanson !
Y'a plus d'pag' blanche…
C'est un miracle, un' rémission !
Y'a plus d'pag' blanche…
La prochain' fois, ça r'commenc'ra !
Y'a plus d'pag' blanche…
Et quand ça voudra, eh ben… c'est qu'ça voudra !
Et ça l'f'ra !!!
 
 
(juillet 2010)

2010 Ma liberté d'pioncer [Version Chaise Longue]

MA LIBERTÉ D’PIONCER

[Version Chaise Longue]

(David "Le DâV" Vincent / Le DâV)
 
 
Je me lèv' ce matin
Et je me bouscule
Pour un jour de gratin
Au rythme d'la pendule…
Et pis merde ! À quoi bon ?!
Sonn' sonn' petit réveil,
Sonn' sonn' comm' le clairon :
C’est la retrait' de l’abeille !
Fini de butiner,
Fini de turbiner.
"L'travail rend libre", hé hé !
C'est les nazis qui l'disaient !!!
 
REFRAIN :
À partir d'aujourd’hui,
C'est promis :
Je reste dans mon lit…
Vous pourrez m'dir' tout c'que vous voulez,
Vous n'aurez pas… ma liberté d'pioncer !
 
Deuxièm' matin, tout va très bien :
Le réveil à la poubelle,
J'écras' la bull' serein,
J'ronfl’ sur mes deux oreilles…
Vâcht' ! J'avais oublié
Les trois môm's des voisins
Du d'ssus, quell' foutue plaie !
À c't âg'-là, y sont taquins…
Pas d'blème : un p'tit tarpé,
La sono à fond d'reggae,
J'espèr' qu'y z'aim'nt Bob Marley
Autant qu'j'aim' leurs gamins !
 
Troisièm' jour, je tiens l'coup :
Dans mon plumard, chuis peinard.
Un' grass' mat' jusqu'au bout
Et toujours pas d'escarres…
Si l'travail c'est la santé,
Alors au pieu, j'pèt' le feu !
Chuis pas né pour bosser,
C'est là que j'me sens l'mieux !
Plus envie d'perdr' ma vie
À tenter d'la gagner.
Le chagrin, c'est un cri-
-Me contre l'Humanité !
 
REFRAIN
 
Quatrièm' jour de la s'maine
Et j'me sens toujours aussi bien
Pendant qu'd’autr's se démènent
À trimer comm' des chiens.
Quand l'patron siffl', faut obéir
Et mêm' remuer la queue.
Si y'en a qu'acceptent d'subir,
Ça ne regarde qu’eux…
Moi, je suis pas maso,
Juste libre sous ma couette.
J'préfèr' fuir le boulot
Plutôt qu'd’en prendr' pour perpète !
 
Cinquièm' jour de farniente,
C'est fou c'que j'me sens bienheureux !
J'ai pas l'temps d'm'ennuyer :
L'temps libéré, c'est précieux.
Travailler plus pour gagner peau d'balle,
Exploiter ou être exploité ?
Moi, j'm'en fous pas mal :
J'préfèr' les jours fériés !
Des vacanc's permanentes
Tout’s en congés payés
Pour un' vraie vie vivante :
Pourquoi s'empêcher d'rêver ?!
 
REFRAIN
 
Sixièm' jour d'oisiveté,
Les doigts d'pied en éventail,
Léger d'avoir déserté
Ce maudit champ d'bataille :
Fair' son beurre en transpirant
Sa sueur ou cell' d’autrui,
Ni valet, ni tyran…
Pour moi, tout ça, c'est fini !
Bosseurs du monde entier,
Débrayez, arrêtez tout !
Retournez vous coucher !
Enfin, reposez-vous !!!
 
REFRAIN
 
Dernier jour d'la s'maine écoulée,
Comme un dieu qui créa la flemme,
J’ai d'vant moi l’éternité,
Pour moi aucun dilemme !
Partisan du moindre effort,
Faut pourtant en déployer…
Ça demand' des trésors
D'in-gé-ni-o-si-té !
Plus d'angoiss', plus de stress,
La retrait', c’est qu’un début…
Le droit à la paresse,
C’est pas un vic', c'est un dû !
 
REFRAIN :
À partir d'aujourd’hui,
C'est promis :
Je vais vivre ma vie…
Vous pourrez m'dir' tout c'que vous voulez,
Vous n'aurez pas… ma liberté d'pioncer !
Vous n'aurez pas… non non non non…
Ma liberté d'pioncer…
 
(juillet-septembre 2010)

2012 Au Grand Air

AU GRAND AIR

(David "Le DâV" Vincent / Rémi "Le Rém's" Schlienger - Le DâV)
 
 
Dans un p'tit quartier résidentiel
Modeste, certes, on a les luxes qu'on peut !
On y trouve des retraités à la pelle.
Bref, tu l'as compris : c’est un ghetto à vieux.
La baraque d'un couple de grabataires
Au pire mauvais goût architectural,
Finement baptisée "Au Grand Air",
Trône pompeusement au milieu d'la rue principale.
 
Un soir, comme tous les soirs d'ailleurs,
Dans le petit écran privatisé,
La blonde peroxydée explique : "La peur
Est le souci majeur des Français."
Sensible à cet argument béton,
Mémé flippe mais Pépé la rassure :
"Tu sais très bien que les sauvageons
Ne pourront même pas franchir le mur."
 
REFRAIN :
"Ah Gisèle ! On n'est pas bien là,
Dans notre petit nid douillet ?
C’est bon de se sentir chez soi
En toute sécurité !"
 
"Les barbelés, les tessons d'bouteilles,
Y'a personne qui peut s'asseoir dessus.
Pièges à loup et mines antipersonnel,
T'inquièt' donc pas, Gisèle : j'ai tout prévu !
Ça nous a coûté les yeux d'la tête,
Mais question sûreté, faut pas lésiner.
Le monde est dangereux, c'est un fait :
C'est c'que nous répètent
Les médias à longueur de journée…
 
Partant d'la clôture électrifiée,
Y faut être sacrément spécialiste
Pour atteindre la porte blindée : c'est
Pire qu'un camp d'entraînement pour terroristes !
S'ils survivent aux fléchettes empoisonnées,
Et aux nains de jardin explosifs,
La meute de yorkshires affamés
N'en laissera pas plus que du corned-beef."
 
REFRAIN
 
"S'ils parviennent quand même à s'introduire
Dans notre charmant havre de paix,
Il sera trop tard pour eux de s'enfuir :
Tout est piégé, hé hé, de la cave au grenier.
Des faisceaux laser à toutes les portes,
À chaque coin, des détecteurs de mouvement.
Comme tu vois, Gisèle, j'ai fait z'en sorte
Qu'aucun islamiste ne puisse en sortir vivant."
 
Apaisée devant cet attirail,
Mémé sent que son ulcère guérit :
Plus rien à craindre de la racaille.
Personne ne viendra jamais chier sur son tapis !
 
REFRAIN
 
Derrière ce p'tit quartier résidentiel,
La plus vieille des centrales nucléaires,
Sans prévenir, manque à l'appel
Dans un ardent et béant cratère.
Les ruines d'une baraque de grabataires
Sans plus aucun style architectural
Où même la cave est à ciel ouvert,
Fument piteusement parmi les décombres d'la rue principale.
 
REFRAIN :
- "Ah Gisèle ! On n'est pas bien là,
Dans notre petit nid douillet ?
C'est bon de se sentir chez soi
En toute sécurité !"
 
- "Mais Marcel, qu'est c'que tu me dis là ?!
Depuis qu'la centrale a pété,
Y'a une question qui m'vient comm'ça :
Mais c'est quoi, l'insécurité ?
Mais c'est quoi, l'insécurité ?
C'est quoi, l'insécurité ?"
 
(juillet 2003)
(retouches finales juillet 2012)

2012 Mon Corps à la Science

MON CORPS À LA SCIENCE

(Ubaldo "Uba" Buscemi - David "Le DâV" Vincent - Rémi "Le Rém's" Schlienger)
 
 
La soixantaine d'jà bien tassée
D'une vie du genre alambiquée,
J'en ai bien profité, ça c'est sûr !
Aucun dout', j'suis mûr et bien mûr…
Comme un vieux fruit confit dans l'alcool,
Comme un chewing-gum sous un banc d'école,
J'me sens tout pourri, tout moisi.
Y m'restait une dernière p'tite envie :
J'voulais tenter l'ultime expérience
Et j'comprends pas pourquoi ça march' pas.
Je veux donner mon corps à la science,
Mais la science, elle, n'en veut pas…
 
 
Dernier geste avant d'partir,
Pour qu'mes organ's puiss'nt encor' servir.
Car j’aime à croire l'bon vieux dicton
Qui dit qu'tout est bon dans l'cochon !
Mais quell' ne fut pas ma surprise :
En déclenchant un' cellul' de crise
À peine entré dans l'hôpital,
J'ai senti souffler comme un scandale.
Tout l'personnel s'est mis en transe
En hurlant : "Branl'-bas d'combat !!!"
Je veux donner mon corps à la science,
Mais la science, elle, n'en veut pas…
 
 
M'ont attaché sur un brancard,
Ficelé comme un gros sauciflard.
Pris' de sang, scanner, IRM,
Z'ont tout d'suite vu où était l'problème.
Quand l'diagnostic fut annoncé,
L'monde se déroba sous mes pieds :
"Monsieur, c'est une vraie hécatombe,
Z'êt's vraiment à deux doigts d'la tombe.
Z'avez mêm' carrément d'la chance
De n'pas passer d'vie à trépas !"
Je veux donner mon corps à la science,
Mais la science, elle, n'en veut pas…
 
 
Ils m'ont montré les résultats
Et faut bien dir' qu'c'est pas ça qu'est ça :
J'ai le foie imbibé, les poumons calcinés,
Les reins sclérosés, le cœur ratatiné,
Le visage vérolé, le nez coup'rosé,
La peau délabrée, la gorge tuméfiée,
Les yeux déglingués, la cornée desséchée,
La moell' gélifiée, les os décalcifiés,
Le cerveau avarié, les artères bousillées,
L'estomac amoché, l'pancréas putréfié,
Le colon nécrosé, les sphincters faisandés,
Et la rate qui s'dilate, et les couilles qui dérouillent…
Tout mon corps est déchéance,
C'en est une vraie bérézina !
Je veux donner mon corps à la science,
Mais la science, elle, n'en veut pas…
 
 
Depuis, j'vais quand mêm' beaucoup mieux,
Les docteurs ont tout remplacé !
On peut fair' du neuf avec du vieux,
J'me suis refait faire une santé…
C'est vrai qu'j'ai quand mêm' de la chance
D'pas être passé d'vie à trépas !
J'voulais léguer mon corps à la science
Et la science, elle, n'm'en veut même pas !
 
 
(octobre 2012)

2013 Mon P'tit Bout d'E.T.

MON P'TIT BOUT D'E.T.
(David "Le DâV" Vincent / Le DâV - Rémi "Le Rém's" Schlienger)
 
 
Avec ses grands yeux tout ronds,
Sa grosse tête ébouriffée,
Ses bonn's gross's joues, son large front
Et son petit corps tout pot'lé,
Surtout planqu' bien tout c'qui traîne
Car l'invasion a commencé :
C'est c'qui s'passe quand ton p'tit alien
A décidé de tout r'tourner !
 
REFRAIN :
Car mon mignon p'tit bout d'E.T.
Peut s'transformer en vraie furie !
Mais comment un être aussi p'tit
Peut-il dev'nir un tel tsunami ?!
 
Quand y'a quèk'chose qui va pas
Ou que bibou s'est fait bobo,
Faut s'boucher les oreilles fissa
Pour pas qu'les tympans fond'nt aussitôt.
Ça grimp' mêm' dans les ultrasons :
Tous les chiens se mett'nt à hurler.
Pir' qu'un larsen poussé à fond
À un concert d'AC/DC !
 
REFRAIN :
Car mon mignon p'tit bout d'E.T.
En décibels, bat tous les records !
Mais comment un être aussi p'tit
Peut-il s'égosiller aussi fort ?!
 
Quand vient le moment fatidique
D'changer la couch' pleine à craquer
D'une matière tell'ment méphitique
Que mieux vaut rester en apnée,
On se dit, entre deux haut-le-cœur,
Qu'en terme de quantité,
Ils ont dû s'y mettre à plusieurs
Pour autant en évacuer !
 
REFRAIN :
Car mon mignon p'tit bout d'E.T.
Fait des tas d'caca gros comm'ça !
Mais comment un être aussi p'tit
Peut-il déféquer à ce point-là ?!
 
Mais quand titou éclate de rire,
Commence à faire ses premiers pas,
Des câlins à n'en plus finir,
Qu'à chaqu' fois qu'il t'appelle "papa",
Et que chaqu' chose autour de lui
N'a de cesse de l'émerveiller,
T'sais qu'tu feras toujours tout pour lui,
Qu'tu n'en finiras jamais d'l'aimer !
 
REFRAIN :
Car mon mignon p'tit bout d'E.T.,
C’est qu'du bonheur, c'est rien d'le dire !
Comment peut-on autant r'ssentir
D'amour pour un être aussi p'tit ?!
 
Pour Vadim !!!
(septembre 2013)
 

2013 Bout d'Gras

BOUT D'GRAS

(Ubaldo "Uba" Buscemi - David "Le DâV" Vincent - Rémi "Le Rém's" Schlienger / Jean-Jacques Debout)
 
 
REFRAIN :
Bout d'gras ! Bout d'gras ! Mon p'tit bout d'chichon !
Je te roule et je glisse sur la blanche blanche neige.
Bout d'gras ! Bout d'gras ! Fais bien attention
De ne pas t'éloigner du chemin de ma maison !
 
Dans la nuit noire étoilée, qu'est-c'qu'on est bien, mon petit pêt' !
Gaiement, on te fait tourner et tu nous fais tourner la tête.
Marijeanne, mon p'tit calmant, tu m'atomises, tu me mets carpette.
Je m'endors à tes côtés, c'est pourtant que l'début d'la fête…
 
REFRAIN :
Bout d'gras ! Bout d'gras ! Mon p'tit bout d'chichon !
Tu me rends nigaud, que tu sois chargé ou bien lège.
Bout d'gras ! Bout d'gras ! J'fais bien attention
De ne pas m'éloigner du chemin de ta maison !
 
L'Oncle Bob qui est jardinier, te fait pousser tout là-bas.
Il m’appelle pour t'arroser et m'occuper un peu de toi.
Ma bonne beuh, dans quelques mois, je te roulerai dans mon tabac.
Tu m'feras du bien, mon p'tit joint, tu s'ras toujours mon copain !
 
REFRAIN :
Bout d'gras ! Bout d'gras ! Mon p'tit bout d'chichon !
Tu fais la joie et la déshydratation d'mes papilles.
Bout d'gras ! Bout d'gras ! En fin d'floraison,
Je cours à tout-va à travers les champs et les bois !
 
Mais M'sieur l'Agent, le méchant, nous surprend sur ces entrefaites.
Il nous attrape brusquement, j'en tremble de peur, ça m'inquiète.
Puis il te sourit et dit que c'est bien toi le roi d'la fête !
Nous te fumons tous les deux et nous chantons à tue-tête !
 
REFRAIN :

 

Bout d'gras ! Bout d'gras ! Not' petit bout d'chon !
Tu nous rends joyeux, mêm' quand le mond' se désagrège.*
Bout d'gras ! Bout d'gras ! Fais bien attention
De ne pas terminer sul' chemin de la zonzon !
 
Bout d'gras ! Bout d'gras ! Mon p'tit bout d'chichon !
Je te fume et je tourne comme sur un petit manège.
Bout d'gras ! Bout d'gras ! N'écout' pas ces cons
Qui voudraient toujours t'interdire, ils n'ont pas raison...
 
Ben non...
(novembre 2013)
(* retouche avril 2024)
 

2020 Qu'ILS crèvent !

QU’ILS CRÈVENT !

[Chanson cathartique-tictic]

 
(David "Le DâV" Vincent / Le DâV)
 
 
 
En ces temps d'immonde infamie
Et d'odieuse contagion,
Où la plus vil' des form's de conn'rie,
Fruit d'indécrottables couillons
Pas peu fiers de LEUR crass' nullité,
Menac' bel et bien d'extinction
Tout c'qui du mond' fait sa beauté,
Pir' qu'un virus à la con !
 
Dans c'contexte très mortifère,
Tu comprendras aisément, c'est certain,
Que l'ironie a un goût amer
Quand faut pondr' trois couplets et un r'frain…
Passque vu c'qu'y nous pend au nez,
Faudrait vraiment boir' beaucoup d'shots
Avant d'réussir à essayer
D'écrire un' chanson rigolote.
 
Alors comm' j'ai vraiment trop les boules,
Que j'en peux plus d'cont'nir ma bile,
Le mieux, c'est encor' la défoule
Quand tout n'tient plus qu'à un fil.
Débarrassons-nous d'ces ordures,
Nouveaux adeptes du "No Futur" :
L'heure est grave et désespérée.
La seul' façon pour nous en tirer,
Si seul'ment ILS pouvaient tous crever !
 
REFRAIN :
Qu'ILS crèvent ! Qu'ILS crèvent !
Le monde s'en portera mieux.
Qu'ILS crèvent ! Qu'ILS crèvent !
On n'a vraiment pas besoin d'EUX.
Qu'ILS crèvent ! Qu'ILS crèvent !
C'est EUX qui sont venimeux.
Et quand enfin on s'en débarrass'ra,
On dans'ra autour d'un grand feu… de joie !
 
ILS se prenn'nt pour les rois du monde,
Tout puissants sur LEUR monceau d'fric,
Les mains plein's d'un sang qui inonde
Jusqu'à la proue d'LEUR Titanic.
ILS ont fragmenté l'Humanité
Imposant LEUR dogme frénétique
Pour pouvoir mieux la dominer,
Band' de cannibal's fanatiques.
 
Abominab's sangsues d'l'enfer,
Comm' si ça LEUR suffisait pas,
Pourtant ultra-minoritaires,
ILS phagocyt'nt à tour de bras
Tout c'qui passe à LEUR portée
Et qui ne LEUR appartient pas.
ILS ne s'ront jamais rassasiés,
Rien à foutr' : "L'déluge après moi !"
 
Ce sont EUX qui provoqu'nt les crises,
C'est nous qui payons LEURS factures.
Un peu mon n'veu qu'ça nous défrise,
Les temps n'sont plus aux demi-m'sures !
ILS lâch'ront rien, ILS sont prêts z'à tout.
ILS iront jusqu'au bout du bout !
C'est maint'nant ou jamais,
La seul' chos' qu'on puisse enfin souhaiter :
Si seul'ment ILS pouvaient tous crever !
 
REFRAIN :
Qu'ILS crèvent ! Qu'ILS crèvent !
Ce tout p'tit clan d'odieux mafieux.
Qu'ILS crèvent ! Qu'ILS crèvent !
Que ce n'soit pas un vœu pieux.
Qu'ILS crèvent ! Qu'ILS crèvent !
Pour un monde autre que désastreux.
Et quand enfin on s'en débarrass'ra,
On dans'ra autour d'un grand feu… de joie !
 
Mais qu'est-ce donc qu'on LEUR a fait
Pour qu'ILS nous en veuillent comm' ça ?
Mais qu'ILS nous fout'nt enfin la paix,
On a assez morflé ici-bas.
ILS ne nous prenn'nt qu'pour du bétail,
Un' simpl' variabl' d'ajustement.
ILS ne font pas dans le détail
Dès qu'il s'agit d'voler not' temps et not' argent.
 
À coups d'mensong's et de fèk-niouzes,
ILS entretienn'nt la confusion,
D'l'hypocrisie par paquets d'douze
Jusqu'au cynism' le plus profond.
ILS us'nt toujours des mêm's bobards,
S'en prenn'nt aux mêm's boucs-émissaires,
Nous r'ssort'nt toujours le mêm' scénar'
Pour mieux nous la mettre à l'envers.
 
Depuis moult, ILS sont pas avares
D'injur's, d'ignobles calomnies :
Feignass's, sans-dents, pôv' cons, crevards,
Sauvag's, casseurs, criminels ou bandits,
Barbar's, vauriens, voyous, canaille.
Pour EUX, nous n'somm's que d'la racaille.
Y s'sont pas vus, ces empaffés !
Pour sûr, c'est çui qui dit qui y est.
Si seul'ment ILS pouvaient tous crever !
 
REFRAIN :
Qu'ILS crèvent ! Qu'ILS crèvent !
C'est qui les plus monstrueux ?
Qu'ILS crèvent ! Qu'ILS crèvent !
Y'a pas plus vicieux qu'EUX.
Qu'ILS crèvent ! Qu'ILS crèvent !
Arrêtons d'jouer LEUR jeu.
Et quand enfin on s'en débarrass'ra,
On dans'ra autour d'un grand feu… de joie !
 
ILS viv'nt su'l'dos d'la société,
Nous empêchant d'vivre nos vies.
C'est la planèt' qui est sacrifiée
Pour assouvir LEUR hérésie.
Quand on a l'audac' de LEUR dire :
"Eh oh ! Là quand mêm' non mais hé !
Va bien falloir stopper l'délire,
Faudrait pas non plus trop déconner !"
 
ILS lâch'nt sur nous LEURS meut's de chiens, LBD ou BFMTV,
C'est plus fort qu'EUX, c'est pavlovien.
Tout c'qu'ILS veul'nt, c'est de tous nous tuer.
ILS profit'nt qu'on soit trop gentil,
ILS n'en sont qu'encor' plus féroces.
ILS ont fait d'nous d'la marchandise,
Rien ne pès' plus que LEURS négoces.
 
Plus moyen d'demander poliment,
Passque l'peu qu'on a pu gagner
Dans la lutt', la souffrance et l'sang,
Il a fallu LEUR arracher !
Il n'y a plus que deux solutions :
On a la rage, EUX, les munitions.
L'rapport de forc', c'est la clé,
La meilleur' chos' à espérer,
Si seul'ment ILS pouvaient tous crever !
 
REFRAIN :
Qu'ILS crèvent ! Qu'ILS crèvent !
Ces frâlés fachos fous-furieux.
Qu'ILS crèvent ! Qu'ILS crèvent !
LEUR hain' nous a rendu hargneux
Qu'ILS crèvent ! Qu'ILS crèvent !
Avec LEURS tripes, on f'ra des nœuds.
Et quand enfin on s'en débarrass'ra,
On dans'ra autour d'un grand feu… de joie !
 
Un délit par un meurtre, ILS puniss'nt,
Un' juste révolt' par un massacre.
Et ILS appell'nt ça d'la justice,
LEUR "démocratie" est un simulacre.
Déjà par le passé, ILS n'ont
Jamais hésité, ces salopards :
ILS nous ont tué.es par millions,
ILS compt'nt bien nous tuer par milliards…
 
Car y a-t-il au monde pir' crime
Que de tuer la Vie ell'-même ?
Combien encor' d'innocent's victimes
Du profit à tout prix comm' valeur suprême ?
Tout pour sauver LEUR économie,
Quitt' à tout fair' cramer !
Alors détruir' ce qui détruit,
Ce n'est pas détruir', non, c'est créer !!!
Si seul'ment ILS pouvaient tous crever !
 
REFRAIN :
Qu'ILS crèvent ! Qu'ILS crèvent !
Pour un av'nir pas trop scabreux.
Qu'ILS crèvent ! Qu'ILS crèvent !
On va pas s'laisser fair', vindieu !
Qu'ILS crèvent ! Qu'ILS crèvent !
"Et on tuera tous les affreux."
Et quand enfin on s'en débarrass'ra,
On dans'ra autour d'un grand feu… de joie !
 
P't'êt' bien qu'ma chanson s'fait violence
Mais ell' tuera jamais personne.
C'est d'la simpl' légitim' défense,
Un cri de détress' qui résonne.
Sans s'leurrer, y'a pas à tortiller,
Le capitalism' doit y passer,
Sinon c'est l'fascisme assuré !
Crèv'ra bien qui crèv'ra l'dernier...
Si seul'ment ILS pouvaient tous crever !
 
REFRAIN :
Qu'ILS crèvent ! Qu'ILS crèvent !
Ça s'rait tell'ment merveilleux.
Qu'ILS crèvent ! Qu'ILS crèvent !
Hosanna au plus haut des cieux.
Qu'ILS crèvent ! Qu'ILS crèvent !
Voici v'nu le temps des adieux.
Et quand enfin on s'en débarrass'ra,
On dans'ra autour d'un grand feu… de joie !
 
 
(juillet 2020)
(retouches fin septembre 2020)

2020 Le restant d'la colère de dieu

LE RESTANT D’LA COLÈRE DE DIEU

(David "Le DâV" Vincent / Le DâV)
 
 
Au commenc'ment, il n'y avait rien…
Du Big Bang à la vie sur Terre,
Pas l'ombre d'un être divin.
Puis l'homme inventa dieu-le-père
Qu'il créa à son image à lui.
Ce fut le début du calvaire :
Le ver était dans le fruit !
 
Puis, les millénair's ont passé
Comme il est consternant de voir,
Au bout de tant et tant d’années
Que certains continuent à croire
À c'qui n'a jamais existé !
Qu'ce soient dieu, allah, jéhovah,
Ils n'ont qu'ces mots-là à la bouche,
Prêch'nt leur délire à tour de bras.
Qu'ils aient les poils de barb' qui fourchent,
Qu'ils port'nt la mitre ou la kippa,
La douc' fumée de leur encens
Dissimul' l’âcre odeur du sang.
 
REFRAIN :
Le restant d'la colère de dieu
N'a pas les trous en fac' des yeux.
En attendant d'monter aux cieux,
La sainte trinité
Saura nous fair' saigner !
 
Obscurantistes et compagnie,
Fondamentalistes de tous poils
Scandent tous la mêm' litanie,
Ne tolérant qu'les femm's à voile
Parc'que leur dieu leur aurait dit :
"Femelle, origin' du péché,
Fourbe et tentatric' créature,
Que cette lie d'l'humanité,
Forcément impur' par nature,
Soit soumise ou bien caillassée."
Mais quelle étrang' forme d'opprob'
Venant d'machos portant la robe !
 
C't'à s'demander par quel mystère,
Quell' volonté d'l'être suprême,
Tout comme ils brûlaient les sorcières,
Ces partisans d'l'onction extrême
Sont à ce point-là va-t-en guerre.
Dès qu'il s'agit d'ventre, de sein,
De sex', c'est toujours par troupeaux
Que tous ces foutus calotins
Vomissent leur dogme aussitôt :
"N'avortez sous aucun moyen !
Car si l'fœtus a tous les droits,
La femme, elle, en r'vanch', n'en a pas."
 
REFRAIN
 
Au nom de qui, au nom de quoi
Ces adeptes de l'abstinence
Se permett'nt-ils quoi que ce soit
Quant au plaisir, à la jouissance ?
C'qui est pour le moins inadéquat…
Parc'que dieu pédé, ça s'saurait,
Ses voies restant impénétrables !
À croir' qu'ils en sont tous frustrés,
Ces obsédés incucurables
Abhorr'nt l'homosexualité.
Car l'amour est universel,
Oui, mais jamais par la rondelle !
 
Quand, en guis' d'avaler l'hostie,
Les enfants de chœur sont la proie
De vertueux pédophil's qui
Les pénètrent de leur gross' foi,
Entrée directe au paradis.
Tout comm' défuncter en martyr,
S'mer la terreur, la destruction
Pour un p'tit dessin qui fait rire
Vaut carrément absolution !
L'euthanasie c'est tell'ment pire :
Choisir sa mort, quel sacrilège,
Seul dieu en a le privilège.
 
REFRAIN
 
Ces empêcheurs d'penser en rond,
Qui croyaient jadis la terr' plate,
À coups d'kalach et d'goupillon
Imposent leurs visions étroites
Plein's d'antiqu's hallucinations.
S'il exist' plusieurs dieux uniques,
Rien d'étonnant à leurs esclandres.
C'est sûr qu'avec un' tell' logique,
C'est à n'y plus rien comprendre.
Imposer un av'nir archaïque
N'est pas l'moindre des paradoxes
Chez tous ces cinglés d'orthodoxes !
 
Sous prétexte que dieu le veut,
Ils s'permett'nt tout's les infamies,
Mais c'est dieu qui est l'prétext-euh !
Rien n'justifie leur salop'rie
Si c'n'est quèk'chos' de plus foireux...
Sout'nus par les rois du pétrole,
Pour répandr' leur foi tyrannique.
Un journal, un concert, une école,
Un blasphème en guis' de déclic.
Bien fort, les marchands d'arm's rigolent
D'avoir trouvé l'bon moyen pour
Un' saint-barthélémy par jour !
 
REFRAIN
 
Athées, apostats, laïcards
Pir' d'leurs pir's abominations !
Leur foi morbide et dérisoire
N'support' pas la contradiction :
Moins on en sait, plus on peut croire.
Ces endoctrinés convaincus,
Soldats d'un' caus' qui les dépassent
N'rêv'nt que d'un pouvoir absolu,
Éternel mais facho d'sa race,
D'un monde où l'humour a disparu !
C'est sûr, dieu est bel et bien mort,
Mais ses asticots flingu'nt encore !!!
 
REFRAIN :
Tout's les divinités
Sauront nous fair' saigner !
 
Avoir un ami imaginaire
Pour mieux dénier la réalité,
C'est pratique et totalitaire
Mais ça n'en fait pas un' vérité...
Tu peux bien croire en c'que tu veux,
Simplement, ça m'regarde pas.
La foi en rien ou en un dieu,
Ça n'appartient qu'à toi, yalla !!!
 
 
(août 2011/août 2015/octobre 2020)

2020 Diguidig Dondon 2

DIGUIDIG DONDON 2

(David "Le DâV" Vincent / Le DâV)
 
 
Vingt pig's après, le compte est rond,
Fallait bien qu'je r'mett' le couvert.
Que d'eau, que d'eau passée sous l'pont,
Qu'y'a vraiment de quoi êt' vénèr' !
Car oui, je sais, "vaste programme",
Mais c'est quand mêm' pas un' raison
Que je laiss' s'éteindre la flamme
De mon courroux contre les cons !!!
 
En vérité, je te l'redis,
Depuis ça n'a fait qu'empirer.
Que le monde aill' de mal en pis,
Y'a franch'ment qu'un con pour le nier !
En fin d'compt', le constat est tel
Qu'on est au bord de l'explosion
De c'que les cons eux-mêm's appellent
Leur si bell' civilisation.
 
REFRAIN :
Diguidiguidig dondon...
Diguidig dondon…
Mort aux cons !!!
 
Toulmonde est bien sûr concerné,
Et moi le preum's évidemment !
Mais faut quand mêm' bien avouer
Que l'résultat est différent
Entre la conn'rie ordinaire
Ça arrive à toulmond' de s'trom-
-Per, et la gross' conn'rie sectaire
Qui fait du fric un' religion.
 
Universelle est la conn'rie
Mais pas du tout au mêm' niveau :
Y'en a des qui sont tout petits
Et d'autres qu'ont touché l'gros lot !
On joue pas tous dans la mêm' cour :
Pas vraiment les mêm's proportions,
Des ceuss's qui, stupid'ment, se gourent
À ceuss's qui caus'nt l'armageddon !
 
REFRAIN
 
Deuxièm' chapitr', bien obligé
D'y replonger les deux pieds d'dans,
Vu l'mond' de merd' qu'ils nous ont chié,
N'rest' plus qu'à nous mordre les dents.
Hé ! C'est pas moi qu'ai commencé
Mais j'ai eu l'temps d'l'observation
Pour réussir à détecter
À coup sûr le pir' des cons !
Pour commencer, y'a le "sachant"
Qui se croit toujours très malin,
Comm' si paraître intelligent
F'sait forcément d'l'autre un crétin.
Celui qui prend de très très haut,
Prodiguant ses grandes leçons,
Dont la boursouflur' de l'égo
Le fait péter plus haut qu'son fion.
 
REFRAIN
 
Y'a l'con qui jug' la différence,
La tête plein' de svastikas,
Qui, à l'aun' de son ignorance,
A peur de c'qu'il ne comprend pas.
À forc' de se croir' supérieur,
Bourré d'clichés nauséabonds,
Se prétend le grand défenseur
De la liberté d'expression.
 
Sans parler d'l'autosatisfait,
Doublé du plus bel hypocrit'
Très fier de lui, qui dit c'qu'il fait
Mais fait le contrair' de c'qu'il dit !
Celui pour qui tout lui est dû,
Qui se prend pour un parangon
En terrain conquis. Qui l'eût cru ?
Y'a qu'un pas du con au colon !
 
REFRAIN
 
Pis y'a aussi l'incorrigib',
Celui qu'apprendra jamais rien,
Dont l'avis reste inamovib',
Sa non-pensée comm' loi d'airain.
Passqu'à ce degré de conn'rie,
Y faut pas s'fair' d'illusions,
Le changer est une utopie :
Un con rest'ra toujours un con !
 
D'autant plus irrécupérab'
Que dans ses vues politiciennes,
Comm' tout vrai irresponsab' :
La faute aux aut's, jamais la sienne !
Il est la caus' des conséquences :
L'pouvoir, c'est l'apanag' du con,
Son dernier argument, la violence.
La force sous l'coup d'l'émotion...
Ferm' ta gueul', va jouer du violon !
 
REFRAIN
 
Le con os' tout, n'a pas d'limites,
C'est pour ça qu'y faut lui en poser.
Si quelque maudit parasite
Ressent l'ambition d'diriger,
La toute dernièr' chose à faire,
C'est d'exaucer sa volonté
Pour briser le cercle pervers
Et recouvrer not' liberté !
 
Voilà pour le portrait-robot,
Le résultat d'années d'enquête.
De tout' façon, tu vois l'topo,
On a bien fait l'tour de la bête.
Mais s'il est tout ça en mêm' temps,
Alors là, félicitations !!!
C'est sûr'ment qu'il est président.
J'te dis pas la tronch' du pompon !
 
REFRAIN
 
On dit qu'la conn'rie est humaine,
Qu'elle est l'propre d'l'Humanité,
Qu'c'est dans la nature anthropienne
De tout vouloir dominer,
Mais ça n'est qu'un' caricature.
Si on fait le juste bilan,
L'immens' majorité endure
La conn'rie de quelques puissants.
Car somm' tout' pour l'empêcher d'nuire
Y'a pas trent'-six solutions,
C'’est l'sal' con qu'il faut abolir
Pour enclencher la Volte à fond !
 
REFRAIN
 
Pir' fléau qu'la Terre ait porté
Mais y'a pas d'vaccin contre ça.
L'remède est pas bien compliqué :
Ça s'appell' le travail sur soi,
L'empathie et l'humilité.
C'qui m'fait conclur' par ce dicton :
"Connerie bien ordonnée
Commenc' par soi"... et mort aux cons !
 
REFRAIN
 
(décembre 2020)

2021 Le cul entre deux chaises

LE CUL ENTRE DEUX CHAISES

(David "Le DâV" Vincent / Le DâV)
 
 
Quand on est au pied du mur,
Le cul entre deux chaises,
Ça r'lèv' de la gageure
De n'pas fair' de malaise.
De quoi d'main s'ra-t-il fait ?
Quel trajet va-t-on prendre ?
Va-t-on trouver la paix
Ou bien finir en cendres ?
L'heur' du choix a sonné.
Qu'on l'veuille ou non, on y est.
 
À la croisée des ch'mins,
Au bord du précipice,
Garder l'esprit serein
S'avère être un supplice.
Entre un vieux règne qui
Nous a m'né jusqu'ici
Et une nouvelle ère
Qui peine encore à naître,
Ça va s'jouer à quoi ?
Qui des deux l'emportera ?
 
Tant de questions crucial's
Qu'on est contraint d'subir,
Va falloir un miracle
Si on veut s'en sortir.
On en est pile au cap
Où la réalité
Naturell' nous rattrape.
Ça d'vait bien arriver
Un jour, à forc' de scier
La branche où l'on s'assied.
 
REFRAIN :
Lalala…
 
Y'a des chansons qu'on
Préfèr'rait ne pas écrire,
Chercher au plus profond
De soi pour garder l'sourire,
L'espoir chevillé au corps.
Agir et s'opposer
À la pulsion de mort
Et la voracité
D'un' poignée de destructeurs
Qui s'goberg'nt de nos malheurs.
 
Le remèd' pir' que l'mal,
Faudrait qu'on les r'mercie ?
Nous voilà, maréchal !
Viv'nt l'angoisse et l'ennui !
À vouloir contrôler
C'qui n'est pas contrôlable,
Ils nous font supporter
C'qui est insupportable !
Nous priver d'l'essentiel,
Du moment qu'ça ruisselle.
 
Qui veut d'un mond' pareil
À part ceux qui en profitent,
Promett'nt monts et merveilles
À coups d'pensée magique ?
On n'en peux plus d'vivr' là-d'dans,
Sous les masques, l’asphyxie !
Ça, c'est d'la fuite en avant,
Mais où est la sortie ?!?
Derrièr' les rideaux d'fumée
Qui ne servent qu'à diviser.
 
REFRAIN :
Lalala…
 
Entre richesse colossale
Et abyssale misère ;
Entre distanciation sociale
Et besoin d's'éclater en concert ;
Entre soupap's haut'ment vitales
Et réseaux asociaux et sectaires ;
Entre néofascisme intégral
Et libération planétaire ;
Entre compétition libérale
Et communalisme libertaire ;
Entre autodestruction vénale
Et construction d'un mond' solidaire ;
Entre cauch'mar sécuritaire
Et rêv' d'un' société idéale,…
Bref, entre l'ombre et la lumière ;
Entre l'pir' du pire et l'moindre mal.
 
REFRAIN :
Lalala…
 
Quand on est au pied du mur,
Le cul entre deux chaises,
Coincé entre dictature
Absurde mais balèze,
Et possibilités
D'un mond' juste et vertueux
Dans l'partage et l'équité :
Suffit de tell'ment peu
Pour que la dystopie
Se change en utopie.
 
Au royaum' d'l'inversion,
Les victim's sont coupables
Pour donner l'illusion
Que les coupabl's sont victimes.
C'est pas en retournant
Le problèm' qu'on l'résoud.
Dans c'mond' de morts-vivants
Envoûtés par des fous,
Y'a qu'l'amour, la résistance
Qui fass'nt réell'ment sens.
 
Toutes les bonn's idées,
Les bonn's répons's sont d'jà là,
Comm' la créativité,
Préserver l'enfant en soi,
La joie d'vivr', le lien humain,…
"La vie, dit le proverbe,
C'est un mal pour un bien."
On a tout à perdre
Donc tout à gagner,
C'est pas plus compliqué.
 
REFRAIN :
Lalala…
 
(mars 2021)

2024 Ploumploum Tralala 2

PLOUMPLOUM TRALALA 2

(David "Le DâV" Vincent / Le DâV)
 
 
J'sais pas quel gros mytho a dit
Qu'être anar quand on est ado,
C'est beau mais que quand t'as vieilli,
C'est manquer d'bon sens. Que du pipeau !
Passqu'à l'âg' d'porter des lunettes,
Je peux fair' le joyeux constat
Qu'j'me sens toujours pousser la crête :
Société, non, tu m'auras pas !
 
Depuis le temps qu'y faut la faire,
Qu'on est tout compt' fait acculé
Par tous les tyrans, les cerbères
Du Grand Marché Décérébré.
Le comm'ça et pas autrement
N'a fait que trop de dégâts.
Grand temps pour l'Gros Chambardement
Comm' dans V pour Vendetta !
 
REFRAIN :
Ploum ploum tralala…
Ploum ploum tralala…
Anarchie vaincra !!!
 
Y'a vingt berg's, c'était d'jà fin chaud,
Mais alors là, bonjour l'ambiance !
Partout éructent les fachos,
Le fond d'l'atmosphère est bien rance...
Demain c'est aujourd'hui en pire,
Ça c'est bien vrai ! Si y'avait pas
Autant de cons pour obéir,
On en s'rait certain'ment pas là !
 
REFRAIN
 
Dire qu'il suffit d'un pas d'côté
D'ouvrir son imagination.
Mais pourquoi toujours s'acharner
Dans la mêm' mauvais' direction ?
On sait très bien d'où vient l'problème :
Faut viser en haut, pas en bas.
Ça r'lèv' mêm' de l'urgence extrême,
Vaillamment, chamboulons tout ça !
 
REFRAIN
 
S'battre avec nos propres moyens,
Pour sauver c'qui peut encor' l'être,
Construire enfin l'An Zéro-Un,
Changer le mond' dans un' grand' fête !
Abolir toute autorité,
Ça s'rait déjà un premier pas.
Plus personn' pour nous commander
Ou on en f'ra du chipolata...
 
REFRAIN
 
Que les communs soient pour toulmonde,
Que toulmonde mett' tout en commun
Sur tous les continents du monde,
Liberté pour tous les terriens.
Des ZAD partout, tout en direct,
Que sonn' la Grand' Repris' Finale
Pour la gratuité d'la planète.
L'av'nir s'ra anar ou ne s'ra pas !!!
 
REFRAIN
 
Mort à BlackRock, viv'nt les Black Blocs,
Choisis ton camp, hé, camarade !
Autogestion sans équivoque
Dans une énôrme rigolade...
Ça c'est un chouett' programm' passqueuh
Le fair' soi-mêm', c'est bien sympa
Mais pouvoir le faire ensembleuh,
Ça optimis' le résultat !
 
REFRAIN (bis)
 
 
(février 2021)
(dernières retouches janvier 2024)

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